Nuage de pannes, robots sur les trottoirs : l’humain, ce bug à corriger ?

Illustration originale : Evan Iragatie / Flux

Edito
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Nuage de pannes, robots sur les trottoirs : l’humain, ce bug à corriger ?

Nano-robots sur les trottoirs, intelligence artificielle dans la moindre notification, pannes géantes du cloud, sauvetage d’Intel sous perfusion politique… Cette semaine dans la tech, on assiste à un véritable ballet d’innovations et de plantages à répétition, un théâtre où l’humain hésite entre se faire remplacer par la machine ou, au mieux, la regarder planter depuis son canapé pixelisé.

L’histoire pourrait commencer par une douce brise d’automatisation : les robots livreurs d’Uber Eats, Starship et consorts promettent des trottoirs plus efficaces et des villes “intelligentes”. La fin du livreur humain ? Sans doute. Mais n’y voyez pas qu’une question sociale : c’est l’expression chimiquement pure de notre fantasme d’infrastructure sans friction, où chaque interaction humaine représenterait un bug à corriger par algorithme. Pendant que les robots zigzaguent entre les passants – et parfois sur les pieds des distraits –, notre dépendance aux serveurs du cloud grandit jusqu’à frôler la dystopie. Sauf qu’une “modification accidentelle de configuration”, façon panne sur Azure, et l’économie mondiale tousse. Tout ça parce qu’un techos s’est trompé d’environnement ?

Mais ne nous arrêtons pas au bug : pendant qu’Amazon et Microsoft s’emmêlent les fichiers de conf, le consommateur exige toujours plus de magie sur son écran. Google, bien conscient du syndrome du smartphone blasé, enchaîne les Pixel Drops, jouant la partition de l’IA omniprésente : notification “résumée”, retouches photo automatiques, badges VIP et boutons anti-arnaque. Derrière cette avalanche de fonctionnalités, le vernis d’innovation craque : n’assistons-nous pas davantage à une fuite en avant, une surenchère pour masquer un manque d’audace créative ? Quand la personnalisation devient dictée par la machine, qui pilote le récit de nos souvenirs ?

Le progrès technologique synchronise désormais nos bugs, nos livraisons et nos illusions d’autonomie dans une même boucle algorithmique.

Et que dire d’Intel, rescapée provisoire de la grande histoire du silicium, qui joue son avenir sur un patchwork d’investissements étatiques et de “foundry business” sous respiration artificielle ? La valse de milliards et d’éminences grises donne l’illusion d’un futur contrôlé… mais la recherche d’indépendance technologique tourne vite à la dépendance mutuelle, prisonnière des arbitrages géopolitiques et des lubies de l’actionnaire du moment. Autant dire que, face à la gueule de bois d’une innovation centralisée, la moindre étincelle – ou la moindre panne du cloud – risque d’embraser un système entier.

Le village global numérique a troqué ses coutumes humaines pour des avatars, des bots et des serveurs hypertendus. On rêve de villes fluides, de réseaux invincibles, de chips souveraines… mais on découvre, tirant le rideau, des systèmes bien fragiles et une dépendance toujours plus totale. L’ultime bug n’est alors plus technique, mais existentiel : voulons-nous piloter cette révolution, ou n’être que de passifs spectateurs d’un progrès qui se joue… sans nous ?

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