« – Qui a encore laissé traîner des tirets dans mon texte ?! » Vous aussi, vous avez peut-être déjà poussé ce cri, en tombant sur un mail, une dissertation ou même une recette de cuisine avec autant d’em-dashes qu’il y a d’étoiles dans le ciel (ou presque). Eh bien, chers lecteurs obsédés par la ponctuation, bonne nouvelle : OpenAI a décidé de nous aider à faire la chasse à ces traits d’union longue durée dont ChatGPT raffolait tant – parfois au grand désespoir des détectives de l’Intelligence Artificielle.
Il y a peu, la mode était à l’espionnage textuel : « Est-ce un humain qui a écrit ce commentaire ? Ou bien un robot caché derrière des tirets beaucoup trop soignés ? ». L’em dash (le fameux trait long : —) était devenu un véritable “signe distinctif” de la prose d’IA, aussi reconnaissable qu’un “lol” maladroit ou un smiley à l’envers. Les réseaux sociaux, les forums et même vos mails professionnels s’en sont retrouvés inondés, au point que certains ont accusé ces tirets d’être la signature d’un rédacteur un peu… paresseux – ou pire, carrément automatisé !
Mais, plot twist (parce qu’il en faut un) : de nombreux amoureux des belles lettres sont montés au créneau pour défendre les em dashes, expliquant qu’ils utilisaient cette ponctuation bien avant que les robots ne mettent la main dessus. Pour eux, la traque des tirets sonnait comme une chasse aux sorcières un peu trop littéraire, façon : « Il y a du robot chez cet auteur, c’est sûr ! » Spoiler : les humains aussi aiment s’allonger sur un trait !
Derrière chaque tiret se cache peut-être un humain… ou juste un robot qui imite un écrivain un peu trop stylé.
Durant des mois, les utilisateurs de ChatGPT se sont arraché les cheveux (« Arrête avec les em dashes ! » « Non ! »). Même en le suppliant dans toutes les langues courantes, le chatbot préférait saupoudrer généreusement ses réponses de traits allongés, défiant les consignes avec la nonchalance d’un élève en période de rédaction. Ce détail fâcheux avait de quoi rendre chèvre les inconditionnels des phrases nettes et sans tiret.
Mais voici que Sam Altman, grand maître d’OpenAI, a lâché LA bonne nouvelle sur X : « Si vous demandez maintenant gentiment à ChatGPT d’arrêter les em dashes, il va ENFIN le faire. » Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour la ponctuation personnalisée ! Fini les indices trop voyants, la machine respecte enfin vos instructions pour des textes au format bien dressé – surtout si vous passez par les fameux custom instructions dans les paramètres.
Attention cependant : par défaut, ChatGPT n’a pas complètement banni le trait long. Il s’agit d’un réglage personnalisable, à activer si vous souhaitez vraiment une prose sans ce soupçon d’automatisme. Et sur Threads, OpenAI s’est même amusé à demander à ChatGPT d’envoyer des excuses officielles aux amoureux de la grammaire pour les avoir traumatisés avec ses excès de ponctuation.
Alors, la prochaine fois que vous verrez un texte sans tiret douteux, ne vous emballez pas trop vite : la frontière entre l’homme et la machine reste toujours aussi fine… comme un petit tiret discret !
En tout cas, si OpenAI continue d’écouter les plaintes des obsédés de la syntaxe, qui sait ? Bientôt, on pourra peut-être empêcher ChatGPT de finir ses phrases par « voilà ». On n’a pas fini de tirer sur la corde… grammaticale !
Source : Techcrunch




