« Un robot peut-il ressentir le stress d’une lettre de motivation ? Non, mais il peut l’écrire en moins de deux secondes ! » Cela donne le ton : bienvenue dans la jungle du recrutement 2.0 où, sur Internet, chasser un boulot ressemble parfois à une véritable chasse au trésor… dans une piscine de spams.
Dans ce Far West numérique, Matt Wilson, entrepreneur londonien et détecteur de problèmes RH en chef, a bien noté une bizarrerie : poster une annonce sur LinkedIn, c’est se retrouver enseveli sous 1 000 candidatures en moins de temps qu’il n’en faut à un candidat pour pleurer sur son CV, pendant que les recruteurs, eux, abandonnent la lecture à la troisième ligne. Bref, le signal se noie dans le bruit, et tout le monde perd du temps.
C’est de ce chaos que naît Jack & Jill, le dernier joujou technologique de Wilson, avec une belle levée de fonds de 20 millions de dollars pour démarrer. Jack & Jill, c’est un peu le « Bonnie & Clyde » du recrutement, version conversationnelle : à Londres déjà près de 50 000 utilisateurs ont adopté l’outil, et l’Amérique grince des dents rien qu’à l’idée que Matt débarque avec sa révolution RH.
Parfois, pour dénicher la perle rare, il suffit de demander à une IA de faire la pêche à votre place.
Mais alors, « c’est du déjà-vu ! » diront les sceptiques. Halte-là ! Wilson assure que son système va bien plus loin que l’habituelle IA qui trie les CV comme on trie les chaussettes orphelines. Ici, chaque candidat passe par Jack, qui mène une interview profilée de 20 minutes façon conversation intelligente, sélectionne des postes sur-mesure, et propose même des simulations d’entretien sans mauvaise haleine. De l’autre côté, Jill bichonne les entreprises : elle façonne des profils de postes et met en avant les meilleures correspondances. Les deux volets interagissent… sans jamais se disputer sur qui sort les poubelles.
Et contrairement aux classiques plateformes où l’on se perd à liker, reliker et superliker les offres sans jamais matcher (on a tous connu ce ghosting professionnel), Jack & Jill espère garder candidats et recruteurs actifs — pas question de finir aux oubliettes numériques du recrutement ! Bonus non négligeable, la plateforme récupère sa dîme comme tout bon agent du marché, histoire de financer le rêve de Wilson : que postuler devienne enfin aussi efficace que commander une pizza en ligne.
Si en Chine, les IA qui passent les entretiens à votre place ont déjà le vent en poupe, Jack & Jill veut injecter un peu d’intelligence et d’humain dans la machine. Fini les jobs qui ne vous ressemblent pas et les recruteurs qui cherchent une aiguille dans une botte d’algorithmes : un appariement plus fin, plus juste, plus rapide, sur le papier… enfin l’écran.
En résumé ? Matt Wilson rêve tout haut : « Et si chacun était, enfin, à la bonne place, dans la bonne boîte ? » C’est une mission ambitieuse. Mais attention à ne pas tout confier à l’intelligence artificielle… sinon on risque, un jour, de se faire licencier par un chatbot qui, lui, ne prend jamais de pause-café.
Et souvenez-vous : dans le monde du recrutement, il vaut mieux avoir un bon profil qu’un mauvais mot de passe !
Source : Techcrunch




