Quand la technologie désherbe ses racines : satire d’une société branchée sur l’angoisse

Illustration originale : Evan Iragatie / Flux

Edito
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Quand la technologie désherbe ses racines : satire d’une société branchée sur l’angoisse

Bienvenue dans la grande foire algorithmique, là où la technologie, au fil des jours, s’infiltre plus profondément dans nos nerfs, nos foyers, notre politique — et parfois, nos rêves de maison ! Cette semaine, l’actualité tech s’est jouée sur toutes les scènes : du Capitole au cloud, des routes sans conducteur à la Ville Lumière de Las Vegas, pour finir par une finale explosive entre capital-risqueurs désabusés et batteries ressuscitées. On croyait avoir tout vu chez les GAFA, mais la réalité des plateformes comme TikTok nous redonne une bonne leçon d’humilité sur la manière dont Internet, tel un vieux magicien, mélange — non sans cynisme — menaces virtuelles et sueurs froides bien réelles dans l’openspace.

Ce théâtre du risque omniprésent, où chaque plateforme se croit forteresse, se retrouve mis à nu par une simple menace anonyme postée à la va-vite. À l’heure où tout le gratin du cloud brasse des milliards pour bâtir les cathédrales de l’intelligence artificielle, la moindre faille psychologique (réelle ou fantasmée, deepfake ou pas) semble avoir plus d’effet disruptif que n’importe quel script promu par OpenAI. Notre capacité à faire circuler la peur — ou à l’instrumentaliser pour vendre davantage de crédits cloud ou de « maisons hors marché » — devient subitement le moteur d’une économie de l’attention désormais plus efficace que le calcul parallèle de Google ou le recyclage circulaire de Redwood Materials.

Bien sûr, il suffit de lever le nez du clavier pour observer un balaitement général du bon sens : la politique américaine, avec son lot de deepfakes et de chaises musicales en apesanteur (Biceps, Schumer et Deepfakes et NASA), s’imbrique joyeusement dans notre obsession pour l’illusion numérique. Pendant que certains investissent dans la métaphore du « cash-pitalisme » (plus de fonds mais toujours aussi peu de génies), d’autres parient sur la mobilité sans volant (Waymo) ou la vente immobilière désintermédiée (Unlisted Homes). La réalité ? L’important n’est plus de posséder la technologie la plus puissante, mais d’exister à travers l’attention collective, quitte à en trafiquer la perception, les règles ou la confiance fondamentale.

Sur Internet comme dans la Silicon Valley, la boucle est bouclée : tout le monde veut la disruption, mais personne ne maîtrise vraiment l’onde de choc.

Dans cette cacophonie orchestrée par l’IA, les investisseurs poursuivent la chimère d’un nouveau « product-market fit » (l’IA a-t-elle changé les règles du product-market fit ?) pendant que TikTok évacue ses bureaux sous la menace, Google inonde les start-up de crédits dans l’espoir de récolter quelques géants, Redwood recycle les batteries pour alimenter la surconsommation énergivore des data centers… et chacun feint d’ignorer que la technologie qu’il promeut aujourd’hui risque d’être demain l’arme d’un nouvel orfèvre du chaos. La nouveauté, c’est que la frontière entre le virtuel et le réel n’a jamais été aussi poreuse : qu’il s’agisse d’un deepfake à la sauce Capitole, d’un robotaxi trop zélé dans les rues de Vegas ou d’une plateforme immobilière en embuscade, c’est la même dynamique de déplacement — géographique, social, cognitif — qui domine et sidère, entre promesse d’empowerment, business model fragile et psychose amplifiée.

Faut-il en rire ou en frémir ? Peut-être un peu des deux. Ce qui est sûr, c’est que plus nos écosystèmes technologiques deviennent puissants, interconnectés et autonomes, plus ils révèlent leur vulnérabilité structurelle — et leur appétit pour toute forme de transgression. Dès lors, l’innovation ne se résume plus à la course aux octets ni au montant des tours de table, mais à la capacité de façonner une société où l’on devra sans cesse choisir entre naïveté galvanisante et lucidité désabusée. Une autre révolution, invisible celle-ci, est en marche : elle teste, à chaque news, la résilience de notre esprit critique. Bonne chance, et surtout : gardez les yeux ouverts, on ne sait jamais par où la prochaine vague frappera.

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