« Si tu veux faire fortune dans la tech, commence par vendre des pelles aux chercheurs d’or numériques ! »
Deux ans après avoir révolutionné (et pas sans grincer quelques dents) ses méthodes de facturation auprès des développeurs, X – le réseau social anciennement connu sous le signe de l’oiseau bleu – remet ça. Cette fois, la plateforme joue la carte du sur-mesure avec un système de facturation à l’usage (pay-per-use) pour son API, en bêta fermée. Et la bonne nouvelle pour les bidouilleurs, c’est que X ouvre maintenant les inscriptions à plus de testeurs, du rookie qui code dans sa chambre au pro qui fait du JavaScript dans le métro.
Pour ceux qui suivent la saga : X avait en 2023 fermé la porte à nombre d’applications tierces et sabordé l’accès gratuit à son API – ce qui avait fait tomber plus d’un projet indépendant comme un château de cartes. « On agrandit la bêta fermée à tous ceux qui veulent créer des applis géniales sur X ! », a lancé le compte développeur… tout en proposant un joli bon d’achat de 500 dollars pour tester cette nouvelle API. Histoire de voir si cela vaudra le coût, littéralement.
Un modèle à la carte, mais le menu de X est-il enfin adapté à tous les appétits ?
Alors, qu’est-ce qui change ? Fini le “one size fits all” : chaque type de requête, du message direct à la tendance en passant par la récupération de bookmarks, a désormais son propre prix. Grâce à leur « simulateur magique » (un calculateur visuel sur la page API), les développeurs peuvent enfin estimer leur addition – mais aussi faire chauffer la calculette. Difficile de ne pas voir dans cette soudaine flexibilité une tentative de reconquérir ceux qui avaient fui les anciens forfaits, devenus inabordables pour la plupart : 200 dollars pour l’offre “Basic”, 5000 dollars pour le “Pro”, et on ne parle même pas du plan “Entreprise”, réservé aux start-up qui dorment sur un matelas de cash.
Face à la grogne et aux limites des anciennes formules, X avait déjà tenté une rustine avec des « top-up packs » qui offraient quelques requêtes bonus, histoire de finir le mois en beauté. Mais entre nous, ça ressemblait plus à une roue de secours qu’à un vrai plan tarifaire pour les mortels ordinaires. Aujourd’hui, l’espoir renaît : cette facturation à l’usage semble conçue pour séduire à nouveau les développeurs déçus, ou attirer de nouveaux créateurs désireux de lier leur sort à X, l’étrange phénix de la tech.
Petite subtilité : X maintient pour l’instant ses vieux forfaits, mais la comparaison entre l’ancien système (limite mensuelle) et le nouveau (pas de plafond, mais facturation à la requête) s’affiche clairement sur le site. Un signe ? Un brin de suspense ? Côté transparence, on repassera, car la plateforme reste muette sur la destinée de ses anciens abonnements. On surveille ça de près, à l’affut comme des chats devant le distributeur de croquettes.
Finalement, ce changement signe-t-il le début d’une nouvelle histoire d’amour entre X et les développeurs ? Ou n’est-ce qu’une stratégie de reconquête masquée, où les prix finiront tout de même par donner la migraine ? À voir. En attendant, pour ceux qui attendaient le grand retour du “vrai” X collaboratif : il y a de quoi tweeter… ou plutôt, de quoi X-perimenter ! Il fallait oser.
Source : Techcrunch
