« Quand la loi change, mieux vaut ne pas poster la tête dans le sable. » Sur Internet, on n’a pas besoin de pelle pour creuser des problèmes : il suffit d’un manquement au règlement. Eh bien, en Europe, Meta et TikTok viennent de se prendre la pelle du Digital Services Act (DSA) en pleine face.
La Commission européenne a en effet sorti sa règle la plus pointue pour mesurer la conformité des plateformes aux nouvelles obligations numériques. Résultat ? TikTok et Meta (coucou Instagram et Facebook !) sont accusés de ne pas vraiment jouer le jeu. Leurs systèmes pour donner l’accès aux données publiques aux chercheurs seraient si astucieux que même Indiana Jones s’y perdrait. Trop « complexes » selon Bruxelles, ces procédures rendent la recherche sur les contenus illégaux ou toxiques… eh bien, toxiquement compliquée !
Vous pensiez que les plateformes au logo bleu ou musical étaient championnes de la facilité ? Détrompez-vous : signaler un contenu illégal chez Meta relève d’un mini-jeu de piste — façon escape game, mais sans le fun. Ajoutez à cela des « dark patterns » pour manipuler les utilisateurs, et vous obtenez une expérience bien loin de « l’Internet bisounours » promis par leurs services marketing.
L’Europe ne veut plus d’un web où signaler un problème nécessite plus de clics qu’un Rubik’s Cube à une main.
Et comme si cela ne suffisait pas, le droit d’appel pour contester la modération chez Meta ressemblerait plutôt à la loterie : vous pouvez cocher une case, mais expliquer votre point de vue ou fournir des preuves ? Circulez, il n’y a rien à voir ! Quant à TikTok, la plateforme assure avoir ouvert ses portes à près de 1 000 équipes de recherche… mais indique aussi que réconcilier le DSA et le RGPD, c’est un peu comme essayer de mélanger de l’eau et de l’huile.
Du côté de chez Meta, c’est la partition du « on est bons élèves » qui est jouée. Mark et ses amis contestent toute accusation, rappelant avoir déjà adapté leurs outils pour l’Europe et rester en discussion active avec la Commission. Un peu comme ces élèves du fond de la classe qui affirment qu’ils ont fait leurs devoirs, mais que le prof n’a jamais vu la copie.
Petit rappel pour les plateformes qui joueraient encore à cache-cache avec la réglementation : en cas de confirmation des (très) grosses bêtises, l’amende peut grimper jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires mondial. La note pourrait donc être salée – ou carrément extra-forte pour Meta et TikTok. Les investigations avaient démarré début 2024, visant aussi la transparence des pubs, la modération, ou encore la protection des mineurs.
Mais pas de panique : les plateformes auront tout de même le droit de s’expliquer et peut-être, qui sait, d’éviter le coup de massue final. En attendant, une chose est sûre : sur le Web européen, le vrai challenge, c’est maintenant d’être transparent… sans tomber dans l’opaque !
Pour résumer, si Meta et TikTok voulaient vraiment jouer à cache-cache, il valait mieux vérifier les règles du jeu. Après tout, en numérique aussi, c’est celui qui prend la « data » qui reste !
Source : Techcrunch




