« Quand les robots dansent, il leur faut une grande salle de bal ! »
Alors que les bureaucrates roupillent, cloués par la paralysie du shutdown américain, c’est le bal des pelleteuses à la Maison-Blanche ! L’aile Est commence à vivre sa métamorphose façon Cendrillon avec la construction prochaine d’une somptueuse salle de bal de 8 000 m². Capacité ? Environ 1 000 invités – de quoi organiser plus de hackathons présidentiels que de dîners mondains sur tapis rouges ! Et, accrochez-vous à votre cravate connectée : pas un seul sou de cette transformation n’est piqué aux contribuables. Vous n’aurez pas à scroller anxieusement votre fiche d’impôts l’an prochain.
Qui donc finance ce projet à 250 millions de dollars? Un casting digne d’un film de la Silicon Valley ! Amazon, Apple, Google, Meta, Microsoft, mais aussi des géants de la défense comme Lockheed Martin ou Palantir et même tout le gratin de la crypto-sphère (Coinbase, Ripple, Tether et la galaxie des jumeaux Winklevoss) tapent dans la caisse, pardon, dans la cagnotte privée. La Maison-Blanche a même publié la liste complète des mécènes — la seule « transparence » qui brille plus que le parquet de la future salle de bal. Un peu de data mining sur le sujet : Google y verse 20 millions, issue d’un règlement de procès pour sa suspension de Trump sur YouTube après les événements du 6 janvier 2021. Quand la censure paie, ça fait du parquet neuf !
Ce bal masqué de la tech avec Trump comme chef d’orchestre, c’est le genre de rapprochement qui n’aurait fait lever que des sourcils (et des sourires gênés) en 2016. À l’époque, les géants numériques étaient plus du genre à s’installer dans le coin sombre lors des réceptions de la Maison-Blanche. Mais coup de théâtre lors du deuxième mandat de Trump : Meta, qui n’avait rien donné lors du premier bal, claque le million cette fois-ci. Amazon triple la mise pour y ajouter quelques lampions supplémentaires.
Silicon Valley et Trump : plus proches que jamais, quand les intérêts se dansent en quadrille.
Mais si on chausse nos lunettes de réalité augmentée, on voit vite que chacun danse pour sa propre musique : procès antitrust sur le dos, les patrons de la tech flairent que la Maison-Blanche version Trump est bien moins tatillonne que sous Biden et Lina Khan, l’ex-shérif de la FTC. Les donations sonnent aussi comme un ticket d’entrée (VIP, évidemment) dans cette nouvelle salle de bal politique où on laisse les régulateurs à la porte.
Et il n’y a pas que le parquet de la salle de bal qui se refait une jeunesse : la stratégie très pro-AI de Trump fait briller les yeux de tous les ingénieurs et start-uppers venus. Son plan d’action pour l’intelligence artificielle promet de lever les barrières, de dérouler le tapis rouge budgétaire et d’ouvrir grand les portes des data centers – façon bal des débutantes pour algorithmes prétendantes à la suprématie mondiale contre la Chine.
Au final, derrière le faste et les paillettes, difficile de savoir qui mène vraiment la danse… Mais une chose est sûre : cette salle de bal, c’est l’endroit parfait pour brasser un nouveau cocktail d’intérêts — et il risque d’y avoir plus de code que de cotillons dans l’air. À la Maison-Blanche, on fête toujours les grandes occasions : ici, ça s’appelle intégrer le bal du pouvoir !
Et promis, à la soirée d’inauguration, il n’y aura pas que les robots qui danseront… mais sûrement quelques lignes de géant(e)s.
Source : Techcrunch




