Quand la Tech se Parodie Elle-Même : IA, Bal des Milliardaires et Drames de la Rencontre Numérique

Illustration originale : Evan Iragatie / Flux

Edito
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Quand la Tech se Parodie Elle-Même : IA, Bal des Milliardaires et Drames de la Rencontre Numérique

Rentrer dans une ère où les premiers mots sur une app de rencontre sont générés par des serveurs survoltés, pendant que des milliardaires dansent sous les dorures de la nouvelle salle de bal 100% sponsorisée à la Maison-Blanche, voilà la dystopie tout droit sortie de nos actualités tech du jour ! De Hinge, qui propose aux cœurs esseulés de briser la glace avec des « Convo Starters » IA, à ce balai ahurissant de dollars investis sur des infrastructures IA titanesques (3 à 4 mille milliards, record battu !), tout le monde veut sa part de cerveau – ou, au minimum, son NFT d’originalité. Pendant ce temps, la Silicon Valley s’applique à auto-parodier son propre délire, rendant la satire totalement obsolète.

La fusion entre innovation, absurdité et puissance financière atteint un point de non-retour : on s’interroge sur la « spontanéité » digitalisée pendant que des startups comme Clad Labs sortent de chez Y Combinator avec des IDE augmentés aux mini-jeux TikTok, vraisemblablement pour abréger l’attente entre deux prompts IA. Et la Maison-Blanche ? Elle se transforme en piste de danse pour les investisseurs, les géants du cloud, les crypto-bienfaiteurs et quelques lobbyistes. L’intelligence artificielle, parait-il, doit servir l’humanité… mais commence surtout par servir des cocktails aux galas sponsorisés par Google, Amazon et consorts (lire ici). Qui osera encore parler d’éthique ?

Dans ce tourbillon de cash et de marketing opportuniste, le capital-risque s’acharne à trouver la prochaine licorne IA, même s’il faut financer le 16e clone de ChatGPT avec la même frénésie qu’un ado sur TikTok (aperçu du mirage). Unconventional AI lève près d’un demi-milliard de dollars en « modest seed », les investisseurs se pressent pour acheter une « boussole dans la jungle », alors qu’on ne sait plus vraiment dans quelle direction souffle le vent (encore des milliards !). Le hardware se veut « naturel », les logiciels cherchent l’authenticité, pendant que les hackers adolescents, eux, font valser la cybersécurité à coups de Discord et de scripts improvisés : l’enfer du numérique, c’est décidément les autres… et les ados (dossier à ne pas manquer).

Le spectacle de la tech moderne : des milliards pour l’IA et le buzz, pendant que la singularité, elle, collectionne les punchlines sur TikTok.

Ce n’est donc plus le génie, mais le pastiche absolu qui triomphe : chaque pitch de startup ressemble à un épisode perdu de « Silicon Valley », chaque innovation une extension de ce règne de l’absurde où ce sont les algorithmes qui décident désormais qui pourra flirter, investir ou hacker. Même la société, sous perfusion de dopamine digitale, semble n’aspirer ni à la rupture ni à la révolution, mais à la reproduction à l’infini de ces modèles clés-en-main – entre mimétisme et peur du faux-pas.

L’ironie ultime ? Derrière cette obsession de l’intelligence artificielle, la seule vraie singularité reste humaine : cette capacité à douter, à faute de mieux, à rire de la machine… tout en lui confiant la gestion de nos rencontres, de nos dépenses, de nos cyber-guerres et, bientôt, de nos bals présidentiels. Le progrès, paraît-il, n’a jamais été aussi prévisible dans son imprévisibilité. À force de vouloir tout optimiser, la tech finirait-elle par parodier la vie jusqu’à l’épuisement de sa propre nouveauté ?

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