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Credits image : Liane Metzler / Unsplash

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La vérification décentralisée de Bluesky : réelle innovation ou nouvel écran de fumée ?

Le nouveau système de vérification lancé par Bluesky répond-il vraiment aux attentes des utilisateurs ou ne fait-il que soulever plus de questions ? Derrière cette annonce, que sait-on véritablement de la façon dont la plateforme entend gérer l’authenticité et la notoriété de ses membres dans un univers post-Twitter, où chaque badge suscite la suspicion et la curiosité ?

À peine annoncée, l’initiative de Bluesky s’est attiré une pluie d’interrogations. Le choix d’un modèle où d’autres entités — et pas seulement la société elle-même — peuvent vérifier les utilisateurs promet une décentralisation. Mais qui sont ces « Trusted Verifiers » ? À la date de lancement, seul The New York Times, Wired et The Athletic étaient explicitement nommés. Y a-t-il d’autres organisations sélectionnées discrètement ? Quels critères justifient leur accès à ce pouvoir d’attribution du fameux sésame bleu ?

La communication de Bluesky, évasive sur de nombreux points, laisse les utilisateurs dans le flou. Dans les forums ou sur Reddit, beaucoup n’ont pas compris l’ensemble des mécanismes. Les critères de notoriété restent, quant à eux, enveloppés dans le mystère. Qui doit être jugé « notable » ? La société promet une extension future du système — mais quand et selon quelles modalités d’application ?

Bluesky lance une vérification décentralisée, mais ses critères et partenaires restent largement opaques.

Le badge de vérification est-il encore, ou doit-il redevenir, un simple gage d’authenticité, ou véhicule-t-il une image de confiance plus large, voire arbitraire ? Sur cette question précise, l’équipe de Bluesky répond par un silence ou, pire, des pirouettes équivoques. Plus inquiétant pour ceux qui espèrent une vraie rupture avec la confusion née du « pay-to-play » de Twitter : le processus d’attribution reste lent et sélectif. L’absence de formulaire public pour faire acte de candidature ajoute à la suspicion.

Et qu’advient-il des systèmes de vérification maison, comme le fameux « labeler » mené par Hunter Walker ? Pour l’instant, ces certifications coexistent avec l’officielle, mais leur sort semble incertain. Walker, jamais approché officiellement par Bluesky, s’interroge sur la légitimité d’une plateforme qui se veut démocratique mais procède par cooptation opaque. Verrons-nous la fin des labels parallèles si Bluesky centralise finalement ce processus ?

Côté design, là encore, la décision intrigue : pourquoi avoir conservé la sempiternelle coche bleue popularisée par Twitter plutôt que de s’inscrire dans un imaginaire visuel différent ? Certains auraient préféré le papillon bleu, symbole d’ouverture et de nouveauté. La raison ? Pure question de palette graphique, entend-on du bout des lèvres côté technique… ou volonté de capitaliser sur un symbole déjà très connoté auprès du public ?

Enfin, Bluesky se garde bien de détailler les sanctions prévues face à un éventuel abus d’un « Trusted Verifier ». On nous assure simplement que « Bluesky peut intervenir si besoin ». Mais dans une logique décentralisée, qui contrôle le contrôleur ?

Derrière la promesse, la mise en œuvre du badge bleu version Bluesky laisse songeur : entre manque de transparence, critères flous et instrumentalisation probable de la notoriété, la plateforme parviendra-t-elle à instaurer une nouvelle norme de confiance ? Ou n’est-elle qu’une nouvelle variation sur le même vieux thème des réseaux sociaux ?

Source : Techcrunch

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