Monopoly's mr. monopoly in a graffiti collage.

Credits image : Artur Ament / Unsplash

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Le Louvre de Bluesky : disparition tragique ou évolution inévitable des espaces critiques en ligne ?

Le Louvre de Bluesky a-t-il définitivement fermé ses portes ? Sur internet, la disparition de tels comptes cultes pose inévitablement la question : pourquoi les plateformes voient-elles souvent s’évaporer leurs meilleurs commentateurs, et à quel prix pour la culture en ligne ?

Réputé pour ses captures d’écran hilarantes et mordantes des pires publications du réseau, ce compte était craint par tous les auteurs de posts douteux. Était-il le miroir d’une communauté étrange ? Ou plutôt le gardien d’un certain sens critique sur Bluesky, traquant sans relâche les dérives les plus absurdes et l’humour raté ?

La force de ce « musée » numérique résidait dans sa capacité à documenter, souvent avec une ironie glaciale, cette maladie du net : le « poster’s disease », ou le syndrome du besoin obsessionnel de poster, parfois à ses risques et périls. La tonalité moralisatrice, la crispation sur la moindre blague, ces travers étaient épinglés avec célérité. Mais derrière cet humour, que disait réellement l’existence du Louvre de Bluesky sur la santé de la plateforme et sa diversité d’opinions ?

En disparaissant, le Louvre de Bluesky rappelle que l’autocensure et la précarité des voix critiques menacent l’esprit des réseaux sociaux.

Peut-être ce compte anonyme allait-il à contre-courant de ceux qui décrivent Bluesky comme une « chambre d’écho libérale » ; il montrait au contraire à quel point la vie numérique du site était animée par des personnalités hautes en couleur, conscientes de la bizarrerie humaine qui l’habite. Fallait-il prendre ses captures comme un avertissement pour tous : gare au commentaire de trop, à la bourde numérique qui risquait le screenshot ? Nombreux sont ceux, moi y compris, qui avouent avoir parfois effacé une réponse maladroite par crainte d’être exposés au grand jour.

Mais alors, pourquoi ce musée digital a-t-il disparu ? Selon un post Patreon de l’auteur, la pression serait venue d’un « lâche » ayant contacté non seulement son employeur, mais aussi celui de sa femme. Faut-il y voir une nouvelle preuve de la difficulté d’exprimer une voix mordante ou ironique sur les réseaux, face à la menace d’une dénonciation qui déborde la sphère virtuelle ?

L’auteur hésite à fermer le compte pour de bon. Difficile de prédire si le Louvre réouvrira comme le musée parisien après une grève ; mais une chose est sûre, la peur d’être immortalisés pour un mauvais post rôde toujours parmi les utilisateurs du site. Est-ce un rappel de la fragilité de nos identités en ligne ? Ou l’indice d’une mutation profonde dans la gestion de la mémoire collective numérique ?

En définitive, la mort (temporaire ?) du Louvre de Bluesky laisse un vide, et interroge sur le futur de ce type d’archives satiriques. Sommes-nous condamnés à voir disparaître les critiques les plus piquantes, ou assistera-t-on au retour de ce musée d’un genre nouveau ?

Source : Techcrunch

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