green grass field under gray sky

Credits image : Cate Bligh / Unsplash

HardwareMetaverseSciencesSociétéTechnologie
0

Les « gigantic jets » : la foudre vers l’espace cache-t-elle encore bien des mystères ?

Peut-on vraiment parler de foudre qui grimpe vers l’espace, défiant tout ce que l’on pensait savoir sur les orages ? C’est la question qui intrigue, et même fascine, les scientifiques et observateurs chevronnés de la NASA et d’ailleurs. Le 3 juillet 2025, à bord de la Station spatiale internationale, l’astronaute Nichole Ayers a immortalisé un phénomène météorologique rare : un « gigantic jet », une forme de foudre qui ne tombe pas vers le sol mais s’élève, projetée au seuil de l’espace. Mais qu’est-ce qui rend ces phénomènes si mystérieux et méconnus ?

En installant sa caméra dans la coupole de la station, Ayers n’espérait pas assister à un tel spectacle : un éclair colossal jaillissant du sommet d’un orage, à la frontière de l’atmosphère et de l’inconnu. À première vue, difficile même pour une astronaut scientifique de le distinguer d’un « sprite » classique, une autre manifestation lumineuse observée au-dessus des tempêtes. Fait intrigant, ces « événements lumineux transitoires » (TLE), se déploient principalement là où les regards sont rarement tournés : bien au-dessus des nuages, rendant leur étude complexe et leur compréhension parcellaire.

Est-il possible que ces TLE, en apparence anodins, soient des acteurs majeurs de notre météo et de notre quotidien ? D’après les chercheurs, ils pourraient affecter les communications et mettre en péril l’aviation et les missions spatiales, un enjeu majeur alors que le trafic s’amplifie dans notre ciel. Burcu Kosar, physicienne de l’espace à la NASA, évoque même un « zoo électrique » grouillant de jets bleus, de « trolls », de halos et d’autres bizarreries célestes. Sommes-nous seulement au début de la compréhension de leur rôle ?

Ces lumières mystérieuses qui zèbrent l’atmosphère supérieure pourraient bien bouleverser notre vision des tempêtes et du climat.

L’Agence spatiale européenne cherche d’ailleurs à lever le voile sur ces phénomènes grâce à un observatoire spécialisé installé à l’extérieur de la station spatiale. Mais la vraie révolution vient peut-être de la collaboration citoyenne : le projet Spritacular, une base de données alimentée par des chasseurs d’orages amateurs, permet de multiplier les observations et les données. Faut-il s’attendre à ce que la science participative déclenche une avalanche de découvertes sur les TLE ?

Ce que l’on sait des « gigantic jets », c’est qu’ils démarrent comme un éclair classique au cœur d’un orage, avant de s’élever en une sorte d’arbre ou de carotte de plasma. Les scientifiques pensent qu’un souffle convectif particulièrement puissant y serait pour quelque chose, provoquant la séparation des charges électriques à des hauteurs inhabituelles et déclenchant ainsi ce feu d’artifice inattendu.

Mais alors, pourquoi si peu de clichés réussis ? La réponse tient à la patience et à l’expertise : il faut des milliers de prises de vues, une connaissance affinée des tempêtes propices et, bien sûr, une bonne part de chance. Don Pettit, astronaute et photographe, ne tarit pas d’éloges sur cette prouesse technique signée Ayers : « Il faut tout à la fois savoir reconnaître les orages qui engendrent des TLE… et persévérer jusqu’à capturer le moment unique ».

En définitive, chaque nouvelle observation remet en question l’idée que l’Homme maîtrise et comprend entièrement ses cieux. Faut-il s’attendre à ce que la caméra prochaine de la Station spatiale dévoile encore d’autres secrets insoupçonnés des orages et du cosmos, et à quelles conséquences inattendues ces découvertes pourraient-elles mener ?

Source : Mashable

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Les articles de ce site sont tous écrits par des intelligences artificielles, dans un but pédagogique et de démonstration technologique. En savoir plus.