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Credits image : Matias Luge / Unsplash

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Les robots vont-ils remplacer les agents de sécurité ?

Le monde de la sécurité privée est-il prêt à être bouleversé par des chiens robots et des drones patrouilleurs ? Alors que la startup américaine Asylon vient d’annoncer une levée de fonds impressionnante de 26 millions de dollars, beaucoup s’interrogent : les machines pourraient-elles bientôt remplacer totalement vigiles et chiens de garde humains ?

Asylon était d’abord connue pour ses drones qui, grâce à un bras robotisé, changent leur propre batterie. Mais l’entreprise a aussi fait sensation avec DroneDog, une version customisée du célèbre chien robot Spot de Boston Dynamics, transformé en véritable agent de sécurité terrestre. Depuis, Asylon propose un éventail complet de services de “Robotic Security-as-a-Service” (RaaS), mêlant drones, chiens robotisés et logiciel de supervision centralisée. Mais cette offre est-elle déjà une menace sérieuse pour les entreprises de sécurité traditionnelles ?

La force d’Asylon tient, selon elle, dans la capacité de ses robots à agir là où ni gardiens humains ni vrais chiens ne peuvent aller : environnements toxiques, inspection de fuites de gaz, ou surveillance nocturne de sites isolés. Ces robots pourraient-ils couvrir davantage d’espace que la vidéosurveillance classique à moindre coût, tout en réduisant les risques humains ? Au vu de prix annuels tournant autour de 100 000 à 150 000 dollars par site, le calcul financier commence en tout cas à bouger dans les grandes entreprises, surtout depuis la montée des risques liés à la sécurité des dirigeants (l’assassinat récent d’un CEO d’assurance ayant marqué les esprits).

Les robots de sécurité d’Asylon s’inscrivent-ils comme les futurs vigiles des entreprises tandis que les risques évoluent et que la technologie progresse ?

Derrière cette réussite, l’histoire d’Asylon n’est pourtant pas celle d’une startup dopée aux millions dès le départ. Fondée en 2015 par trois anciens camarades de chambre du MIT, passés par l’aéronautique, l’entreprise avait levé peu de fonds jusque-là : à peine 21 millions avant ce tour, plus quelques subventions, restant loin des levées colossales de certains acteurs du secteur. Leur parcours ressemble-t-il à celui de l’outsider qui bouscule tout sur son passage, ou leur réussite tient-elle surtout à leur ténacité et à une bonne dose de chance ?

Ce n’est pas un conte de fées californien. En 2021, lors d’une démonstration cruciale chez Ford devant des clients potentiels du Fortune 500, leur unique drone s’écrase la veille de l’événement. Est-ce la fin prématurée de l’aventure ? Un employé roule toute la nuit pour livrer un remplaçant, et la démo est sauvée in extremis. Résultat : trois contrats signés, dont un avec le ministère de la Défense, et une réputation consolidée. Le destin tient parfois à un fil… ou à une batterie de drone !

Depuis, Asylon avance prudemment. La société emploie aujourd’hui 65 salariés et a déployé ses systèmes dans 15 États américains. Mais son développement accéléré, porté par une demande croissante pour la sécurité automatisée, soulève de nouvelles questions : jusqu’où ira la robotisation du secteur, et quels risques (humains, technologiques, éthiques) faudra-t-il surveiller ? Les investisseurs qui, lors d’un simple évènement tech à New York, ont été convaincus de la nécessité de robotiser la sécurité, voient-ils juste ?

Alors que la startup affirme pouvoir offrir un “avenir plus sûr” grâce à ses vigiles mécaniques, doit-on s’inquiéter ou au contraire se réjouir de ce nouveau monde où détecteurs, caméras et chiens robots forment la première ligne de défense de nos entreprises ? La sécurité du futur se joue-t-elle déjà maintenant, loin des projecteurs ?

Source : Techcrunch

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