La Samsung Galaxy Watch 8 est-elle plus qu’une simple évolution de la gamme ou sommes-nous face à une véritable révolution dans le monde des montres connectées ? Que faut-il réellement penser de toutes ces nouvelles promesses, dont l’intégration de l’IA Gemini et de nouveaux capteurs santé inédits chez Samsung ? Pour le savoir, nous avons décidé de questionner chaque nouveauté, en allant au-delà des discours marketing.
La nouveauté qui attire d’emblée l’attention, c’est ce fameux coaching de course optimisé par intelligence artificielle. Mais les résultats sont-ils vraiment au rendez-vous ? Après une semaine d’utilisation intensive, le journaliste du test original avoue avoir couru plus que jamais – ce qui en dit long sur l’aspect motivant du système. Est-ce pour autant significatif de ses capacités à transformer réellement le quotidien de l’utilisateur lambda ? L’IA se montre-t-elle réellement utile lors des interactions, ou n’est-ce qu’une couche de vernis technologique de plus ?
Le design, lui aussi, marque une rupture avec les générations précédentes. La “cushion design” ou « squircle » apporte-t-elle ce souffle de nouveauté tant attendu par les habitués ? L’écran surélevé facilite-t-il la navigation sans pour autant compromettre sa robustesse ? Car si le confort semble, selon le retour du testeur, nettement amélioré – au point de surpasser la concurrence, y compris l’Apple Watch pour le port la nuit – le risque de bris de verre est-il un prix acceptable à payer pour ce raffinement visuel ?
La Galaxy Watch 8 séduit par ses innovations mais soulève d’autant plus de questions sur leur réelle utilité au quotidien.
Côté applications et fonctionnalités, la révélation majeure demeure l’implémentation de Gemini, l’assistant IA de Google. Peut-on réellement gérer ses tâches quotidiennes depuis son poignet, et ce, avec fluidité ? Selon le test, les rappels, recherches locales et commandes contextuelles se passent avec aisance, même si certains points noirs persistent, comme la nécessité de tapoter l’écran pour chaque nouvelle requête et la dépendance à une connexion téléphone proche. Le tableau se complique aussi lorsque certaines demandes requièrent un retour vers son smartphone, contrairement à ce que propose parfois la concurrence (Apple).
Mais la Watch 8 va encore plus loin, dévoilant des métriques santé inédites : le suivi du niveau d’antioxydants par exemple. Faut-il vraiment croire à la fiabilité et à l’intérêt de ces nouveaux indicateurs ? Selon le testeur, les variations de résultats sont difficiles à interpréter et ne semblent pas facilement améliorable au fil des jours, malgré tous ses efforts (alimentation, sport, relaxation). S’agit-il d’un argument gadget pour se distinguer davantage ou d’un véritable pas vers un “quantified self” plus pertinent ?
En matière d’autonomie, Samsung corrige enfin un point noir majeur. La montre résiste mieux à une utilisation intensive, notamment avec l’affichage permanent (AOD). Est-ce suffisant pour combler les utilisateurs déçus par les précédentes itérations ? Et qu’en est-il de la robustesse du système, notamment lors des activités sportives où les notifications peuvent facilement passer inaperçues ou l’écran se retrouver à la merci d’un choc ?
Finalement, la Galaxy Watch 8 s’impose comme le modèle le plus cohérent de Samsung depuis plusieurs années, cumulant raffinement esthétique, innovations pratiques et promesse d’une IA embarquée. Mais justement, à trop vouloir faire la différence sur tous les fronts – santé, sport, design et intelligence artificielle – la Watch 8 ne risque-t-elle pas de s’égarer dans la surenchère technologique et perdre l’utilisateur lambda dans sa quête quotidienne de simplicité ?
La Samsung Galaxy Watch 8 est-elle enfin la montre qui saura conjuguer utilité réelle et avancées techniques, ou restera-t-elle une démonstration éclatante, mais perfectible, de la technologie portable ?
Source : Engadget
