« Quand les tarifs montent, les contrats descendent ! » Voilà une maxime qui pourrait bien définir la situation cocasse entre l’Ontario et Starlink, la compagnie de satellite Internet d’Elon Musk. Doug Ford, Premier Ministre de l’Ontario, a en effet décidé de déchirer un contrat de 100 millions de dollars avec Starlink. Et dire que Starlink avait promis des étoiles dans les foyers reculés de la province !
Cet événement suit de près un autre séisme tarifaire : Donald Trump, désormais président, a décidé d’appliquer une taxe de 25% sur presque tous les produits importés du Canada, ce qui a poussé nos voisins du Nord à appliquer la même recette tarifaire aux États-Unis. Qui disait que la géopolitique était ennuyeuse ? Certainement pas Ford, qui a annoncé avec panache qu’il ne ferait pas affaire avec des destructeurs d’économie. Elon, avec son humour — involontaire ? — a été nommé à la tête du Département d’Efficacité Gouvernementale. Oui, « DOGE ». Hasard ou message subliminal ?
En somme, l’administration Trump semble avoir décidé de serrer la ceinture en supprimant (ou devrais-je dire « Space-Xhugging » ?) de nombreuses réglementations, et Starlink cherche à surfer sur cette vague d’économie pour signer des contrats de fourniture d’Internet par satellite avec les gouvernements. En novembre 2024, l’Ontario avait sauté dans le vaisseau spatial de Starlink pour illuminer ses campagnes avec un accès rapide à Internet. Hélas, les étoiles filantes ne brillent jamais aussi longtemps qu’on le voudrait.
En Ontario, la rupture avec Starlink est autant une affaire d’étoiles que de tarifs.
Évidemment, Ford ne s’arrête pas là ; il a carrément banni les entreprises américaines de signer de futurs contrats provinciaux. De quoi donner des cauchemars à tous les businessmen du coin ! Selon Ford, Musk fait partie de l’équipe Trump qui cherche à anéantir les familles et les entreprises. Ouch, le mien de cœur résonne plus fort qu’au clap de fin d’une grosse production hollywoodienne.
En clair, les entreprises américaines risquent de voir filer sous leur nez des milliards de dollars. Qui est le vrai gagnant dans cette histoire ? Pour l’instant, Starlink préfère briller par son silence. Une source proche de ce dossier commente néanmoins que le silence de Starlink est peut-être un signe que l’entreprise relit tranquillement son GPS intergalactique pour une navigation vers des eaux plus calmes.
Alors, à qui le tour ? En attendant de nouvelles aventures spatiales entre Trump, Musk et Ford, n’oublions pas que « si vous voulez aller loin, évitez les étoiles filantes, elles brûlent trop vite et laissent souvent un goût amer… et des factures salées ! »
Source : Techcrunch