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Credits image : Brett Jordan / Unsplash

Intelligence Artificielle
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Meta peut-elle vraiment rivaliser avec OpenAI grâce à Shengjia Zhao ?

Meta est-elle en train de mettre la main sur les cerveaux les plus brillants de l’intelligence artificielle pour rattraper son retard sur OpenAI et Google ? Vendredi dernier, Mark Zuckerberg a annoncé la nomination de Shengjia Zhao, ancien chercheur d’OpenAI, à la tête de la recherche du tout nouveau Meta Superintelligence Labs (MSL). Mais pourquoi cette arrivée fait-elle tant de bruit dans le petit monde de l’IA ? Que prépare vraiment Meta en coulisses ?

Selon Zuckerberg lui-même, Zhao, co-fondateur du MSL et désormais Chief Scientist officiel, a joué un rôle clé dans certains des plus grands succès d’OpenAI, dont ChatGPT, GPT-4 et le premier modèle de raisonnement, “o1”. Est-ce là le signe d’un changement de stratégie pour Meta, qui veut s’imposer parmi les géants de l’IA ? La nomination de Zhao n’est-elle qu’une pièce d’un puzzle beaucoup plus vaste ? En effet, la direction du MSL, confiée à Alexandr Wang, ex-CEO de Scale AI, intrigue également : pourquoi opter pour un dirigeant sans expérience en recherche ?

Pour compléter ce tandem aux profils contrastés, Meta recrute à tout-va parmi les meilleurs : chercheurs de Google DeepMind, Safe Superintelligence, Anthropic, Apple, OpenAI… mais aussi depuis ses propres laboratoires FAIR et unité IA générative. À quel prix Meta rafle-t-elle ces talents de premier plan ? Certaines sources évoquent des salaires à huit ou neuf chiffres, assortis d’une pression énorme et d’ultimatums (“exploding offers”) à accepter en quelques jours. Jusqu’où Zuckerberg est-il prêt à aller pour faire de MSL une référence mondiale ?

Meta surenchérit dans la bataille des talents IA, mais à quoi ressemblera vraiment sa stratégie face à OpenAI et Google ?

Derrière cette course effrénée, une question centrale émerge : que cherche à accomplir Meta avec Zhao et toute cette équipe d’élite ? Le focus semble porté sur les modèles d’IA capables de raisonner, une spécialité où Zhao s’est illustré chez OpenAI avec “o1”. Meta ne possède pour l’instant aucun équivalent, mais promet des avancées majeures grâce à cette nouvelle équipe et à un investissement massif dans l’infrastructure cloud. Avec le futur cluster Prometheus (1 gigawatt), Meta prévoit de disposer, d’ici 2026, d’une puissance de calcul inédite pour entraîner des modèles “frontier” rivalisant avec la concurrence. Mais est-ce suffisant sans une vision claire ?

Par ailleurs, la cohabitation entre les différentes divisions IA de Meta pose question : Zhao prendra les rênes du MSL, tandis que Yann LeCun poursuit ses recherches de long terme à la tête du laboratoire FAIR. Comment ces deux leaders, et leurs équipes respectives, vont-ils articuler leurs efforts ? Meta multiplie les recrutements et les initiatives, mais le risque de dispersion ou de chevauchement des missions n’est-il pas réel ?

Malgré ces incertitudes, un constat s’impose : l’arrivée de Zhao et de son équipe parachève une montée en puissance de Meta dans la course à l’IA, face à des adversaires aussi redoutables qu’OpenAI ou Google. Zuckerberg multiplie les annonces et les investissements, à coup de recrutements ciblés et de moyens colossaux. Mais la seule addition de stars de la recherche suffit-elle à garantir l’innovation et la performance sur ce terrain ultra-concurrentiel ?

Au final, une question demeure : Meta Superintelligence Labs marquera-t-il vraiment le retour en force de Meta sur la scène mondiale de l’intelligence artificielle, ou s’agit-il d’une course qui pourrait s’essouffler malgré tout ce battage ?

Source : Techcrunch

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