jet on mid air

Credits image : John Torcasio / Unsplash

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Je(h)t de pièces : le décollage digital made in India

« Demander à un avion comment il fait pour voler, c’est un peu comme demander à une startup comment elle fait pour lever 11 millions de dollars : la réponse tient souvent du miracle… ou d’une bonne dose d’ingénierie ! »

L’univers de l’aéronautique, entreprise indienne Jeh Aerospace y plonge comme un Boeing dans les nuages. Aux commandes, Vishal Sanghavi et Venkatesh Mudragalla, anciens as de Tata Group, qui semblent jouer à “Qui veut débloquer la chaîne logistique mondiale ?” Armés de 11 millions de dollars fraîchement levés — probablement le seul décollage sans turbulence dans le secteur —, ils entendent propulser la fabrication de composants métalliques pour moteurs d’avion et superstructures vers les étoiles… ou au moins vers les chaînes de production américaines.

Mais attention, le spectacle se joue à Atlanta : c’est là que siège le quartier général international de Jeh Aerospace, histoire de rester proches de clients aussi exigeants qu’un passager lors d’une annulation de vol. Leur usine à Hyderabad, bardée de logiciels, de robots et d’objets connectés, promet de réduire le délai de lancement d’un produit de 15 semaines à… 15 jours ! De quoi rendre jaloux n’importe quel bricoleur du dimanche.

Et le secret est bien là : Jeh Aerospace réinvente la mécanique du ciel grâce à une fabrication “pilotée par logiciel”. Prédictibilité, réactivité, qualité : visiblement, la startup n’a pas peur de “mettre les mains dans le cambouis digital”. Pour les fondateurs, libérer l’Inde des carcans logistiques et permettre au pays de devenir la superstar mondiale du composant aéronautique, c’est plus qu’un rêve de geek : c’est une stratégie. « Nous voulons que Jeh Aerospace révèle le potentiel indien, pas seulement aux géants de l’aéronautique, mais aussi aux fameux Tier 1 et Tier 2 », confie Sanghavi.

Des chaînes de montage en panne ? Jeh Aerospace compte bien injecter un peu d’huile digitale pour faire repartir l’industrie en trombe.

La startup attire déjà les regards et les dollars de nombreux investisseurs : Elevation Capital et General Catalyst, séduits par leur vision, ont mis la main au portefeuille, de même qu’IndiGo Ventures. Et ça tombe bien, car le secteur aérien est en pleine turbulence : la demande mondiale pour le transport aérien dépasse les chiffres d’avant la pandémie, avec une croissance de plus de 10 % en 2024. Conséquence : le carnet de commandes pour avions commerciaux atteint désormais presque 15 700 unités, digne d’une file d’attente pour les toilettes d’un vol long-courrier.

Sauf que Jeh Aerospace ne fait pas la course à l’avion de ligne : ils ciblent directement les fournisseurs de rang 1 et 2 (ceux qui fabriquent 60 à 70 % des pièces d’un avion), pas les constructeurs finaux. Résultat : quelques clients premium, des comptes à rallonge, et une croissance fulgurante : déjà 100 000 pièces et outils livrés depuis leur levée de fonds précédente, 250 000 heures machines par an, et le tout en atteignant la rentabilité en moins de temps qu’il n’en faut à un bagage pour se perdre à Charles-de-Gaulle.

Leur ambition ? Grâce à leur tout nouveau pactole, Jeh Aerospace parie gros sur l’automatisation et la montée en puissance du “made in India”. Airbus et Boeing misent déjà sur des milliards de dollars de sourcing dans le sous-continent, mais jusqu’ici, la fabrication de composants aéronautiques à grande échelle restait l’Arlésienne du secteur. Sanghavi et son équipe veulent changer la donne, ciblant plus la compétition américaine que leurs voisins indiens : c’est l’Ouest qu’ils visent, sans complexe.

Alors, la prochaine fois qu’on entend un avion survoler nos têtes, il faudra peut-être remercier des robots et des logiciels indiens… et si vous cherchez une pièce détachée aéronautique, ne vous “pliez” plus en quatre, laissez donc Jeh Aerospace “décoller” la pression !

Source : Techcrunch

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