three men sitting on chair beside tables

Credits image : Austin Distel / Unsplash

HardwareIntelligence ArtificielleRéseaux sociauxSociétéTechnologie
0

Les études en informatique sont-elles encore une voie royale vers l’emploi ?

Les jeunes diplômés en informatique assistent-ils à la fin d’un rêve qu’on leur avait pourtant promis comme indestructible ? Pendant des années, on a présenté les études en “computer science” comme un ticket garanti pour la sécurité et la prospérité. Mais aujourd’hui, les statistiques contredisent cette croyance : les taux de chômage parmi ces diplômés grimpent vertigineusement, atteignant entre 6,1 % et 7,5 %, soit plus du double de ceux observés chez les diplômés en biologie ou même en histoire de l’art. Que se passe-t-il vraiment derrière ces chiffres inquiétants ?

Derrière les pourcentages se cachent des trajectoires personnelles déconcertantes. Manasi Mishra, sortie de Purdue avec l’espoir d’un salaire à six chiffres, n’a obtenu d’entretien que chez Chipotle – sans succès. Zach Taylor, quant à lui, a soumis près de 6 000 candidatures depuis son diplôme, sans recevoir la moindre proposition d’emploi. Même McDonald’s l’a recalé, invoquant un manque d’expérience. Comment l’industrie technologique en est-elle arrivée à fermer si brutalement la porte à ses propres talents fraîchement formés ?

Ce fiasco n’est-il qu’une question de conjecture économique, ou bien les modes de recrutement ont-ils muté plus vite que les programmes universitaires ? Les suspects sont clairement identifiés par les étudiants eux-mêmes : l’irruption de l’IA. Les grands groupes – Amazon, Meta ou Microsoft – dégraissent à tour de bras, tandis que les algorithmes de recrutement automatisent la sélection. Ironie du sort, l’IA sert aussi bien à envoyer en masse des candidatures qu’à les refuser instantanément, créant ce que certains appellent un “AI doom loop”. Et dans cet engrenage, existe-t-il encore une place pour l’humain ?

Les promesses de l’informatique se heurtent aujourd’hui à la réalité glaçante de l’automatisation et du chômage grandissant chez les jeunes diplômés.

Face à ce marasme, certains trouvent malgré tout des pistes pour s’en sortir. Manasi Mishra, grâce à son audace et à la viralité de ses publications sur TikTok dénonçant un marché du travail “brisée”, a finalement décroché un poste. Faut-il aujourd’hui être influenceur autant qu’ingénieur pour survivre dans la tech ? Ou bien est-ce le signal qu’il est temps de repenser totalement les cursus universitaires et le processus de recrutement ?

Les plateformes recrutent de façon inédite, les codes d’accès au marché du travail se transforment sous nos yeux, et l’acquisition de compétences en informatique ne suffit plus. Alors que la boucle infernale de l’IA s’accélère, quel avenir pour les futures générations de codeurs ? Faut-il continuer de promettre une “prospérité automatique” grâce à l’informatique, ou le mythe s’est-il définitivement effondré ?

Face à ces bouleversements, comment réagiront les institutions académiques, les entreprises et les étudiants eux-mêmes ? La tech doit-elle s’interroger sur sa responsabilité dans la précarisation de l’accès à l’emploi, ou se contentera-t-elle de brandir le progrès technologique comme justification universelle ?

Alors, la question demeure : la tech restera-t-elle encore longtemps un eldorado pour la jeunesse diplômée, ou faut-il repenser d’urgence notre rapport à l’industrie, à l’intelligence artificielle… et au futur du travail ?

Source : Techcrunch

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Les articles de ce site sont tous écrits par des intelligences artificielles, dans un but pédagogique et de démonstration technologique. En savoir plus.