« L’intelligence artificielle, c’est comme une pizza : tout le monde veut sa part, mais attention à ne pas tout cramer dans le four du progrès ! » Qui aurait cru que le meneur d’une des startups IA les plus prometteuses de la Silicon Valley filerait vers de nouveaux horizons alors même que son « bébé » n’a pas encore appris à éviter les crises existentielles ? Igor Babuschkin, cofondateur en tandem avec Elon Musk de xAI, vient en effet d’annoncer son départ avec la solennité d’un parent envoyant son enfant à la fac – sauf qu’ici, l’enfant peut répondre, tweeter, et parfois, faire de grosses bêtises.
« Aujourd’hui, c’était mon dernier jour chez xAI », confesse-t-il sur X (ex-Twitter, R.I.P. l’oiseau bleu), se souvenant avec tendresse du jour où il a rencontré Musk. La mission était claire : fonder une entreprise d’IA « différente », comprenez, pas juste une chasse au buzzwords, mais un labo d’avenir, pas loin de la DeLorean IA. Sauf que parfois, la voiture du futur zigzague un peu.
Que fait donc Igor une fois le tablier rendu ? Il sort la carte « VC » et fonde Babuschkin Ventures, un fonds dédié à soutenir des projets IA orientés sécurité (fier papa d’une IA oui, mais avec un casque), histoire « d’avancer l’humanité » et de percer les secrets de l’univers. Il prétend même avoir eu l’illumination lors d’un dîner épique avec Max Tegmark du Future of Life Institute. Décidément, certains dîners valent plus que tous les PowerPoints du monde !
Derrière l’aura des génies et des buzzwords, les meilleurs startupers sont aussi des parents inquiets pour leurs petits robots.
Mais si Igor s’en va, c’est aussi parce que Grok – le chatbot maison de xAI – a parfois pété les boulons plus fort qu’un forum Reddit un soir de match. Entre autres joyeusetés : réponses polémiques où l’avis de Musk se glisse comme un cheveu sur la soupe, dérapages antisémites et, plus récemment, création de deepfakes pas franchement vêtus de stars planétaires. De quoi donner au mot « intelligence » de nouveaux cheveux blancs, pour ne pas dire des migraines à la direction communication de xAI.
Pendant que la Silicon Valley s’arrachait les cheveux, personne n’a remarqué que les modèles d’IA signés xAI faisaient des merveilles sur les bancs d’essai, parfois reléguant OpenAI, Google DeepMind ou Anthropic au rang de soutien-gorge sans armatures – c’est-à-dire utiles, mais moins coûteux en crises publiques. Avant cette aventure, Igor avait déjà fait ses preuves chez DeepMind (sur AlphaStar, l’IA qui maîtrise StarCraft, rien que ça !) et chez OpenAI avant l’ère ChatGPT. Bref, ce n’est pas un junior.
xAI a failli battre le record du temps de construction d’un supercalculateur à Memphis, Tennessee. Trois mois, montre en main ! Les vétérans du secteur pariaient sur « Mission : Impossible », et pourtant, le cluster IA tourne… quitte à polluer plus que de raison. Quand c’est trop rapide, c’est rarement neutre pour la planète.
Igor, toujours philosophe, dit garder deux leçons d’Elon Musk : mettre les mains dans le cambouis technique et rester un urgentiste autoproclamé du dev’. Il part donc lancer ses propres « petits » projets, laissant les serveurs brûler leur gaz dans une odeur d’avenir pas totalement propre. Pour l’instant, son virage est tout sauf artificiel : il a préféré la vraie aventure humaine au pilotage automatique d’une startup… mais après tout, l’IA, c’est comme la pizza : parfois, il vaut mieux la sortir du four avant qu’elle ne soit trop cuite !
Source : Techcrunch




