« Vous pensiez que le plus dur était de trouver la clé du succès ? Chez Keychain, ils fabriquent carrément le trousseau – et en Inde, s’il vous plaît ! »
Keychain, la startup américaine qui fait matcher les marques et les industriels comme Tinder version CPG (Consumer Packaged Goods), vient de lever la coquette somme de 30 millions de dollars. Mais surprise, l’innovation ne sort pas des open spaces de New York, mais bien des rues animées de Gurugram, deuxième Silicon Valley indienne après Bengaluru. On pourrait croire à une téléportation inversée, mais non : la tech, aujourd’hui, elle se cuisine al dente du côté du curry.
La recette ? Un siège social à New York, 70 employés aux quatre coins du globe, mais la crème de la crème du développement logiciel mijote en Inde. Comment expliquer ce choix, alors que la clientèle se trouve principalement en Amérique du Nord ? Pour Oisin Hanrahan, CEO et cofondateur, c’est simple : « le talent, la profondeur, la disponibilité… et la vitesse à laquelle on trouve tout ça en Inde ! » Rajoutez à cela un soupçon de fusion d’anciens de Handy (une boîte revendue à Angi), et vous obtenez une équipe qui pensait global dès le petit-déj.
Si beaucoup de startups SaaS installent leurs ingénieurs à Bengaluru ou Noida en visant le marché local, Keychain, elle, saute cette étape. Pas de livraison « made in India » aux Indiens ! Eux, c’est tout pour l’export – une démarche qui rappelle Deliveroo, Gojek ou Grab. Grâce à la magie des fuseaux horaires, la plateforme évolue pendant que Wall Street dort : le combo gagnant pour améliorer les cycles, non-stop.
Keychain prouve qu’investir dans le savoir-faire indien, c’est ouvrir grand la porte de l’innovation mondiale… même sans marché local !
Leur bébé du moment, c’est KeychainOS : un logiciel destiné à révolutionner la gestion des fabricants. On y trouve déjà un module dopé à l’IA qui traduit chiffres froids en rapports chauds à offrir aux auditeurs. Trois autres modules sont en préparation (achats, inventaires, planning), histoire d’enterrer définitivement les gros durs du secteur type Oracle ou Plex qui, eux, ont besoin d’add-ons pour briller. Côté découvertes, la plateforme agit aussi comme un Google Maps de la sous-traitance industrielle, grâce à une recherche boostée par l’IA.
Ce système, utilisé par plus de 20 000 marques et distributeurs, ne compte pas s’arrêter là. Keychain vise de nouveaux pans du marché comme les produits animaliers ou la maison, avant une expansion en Europe (chiens et chats du Vieux Continent, tenez-vous prêts !). Le business model ? Si les marques et commerçants accèdent gratuitement à la plateforme, ce sont les fabricants qui passent à la caisse : certains donnent 10 000 dollars, d’autres 100 000, mais la moyenne tourne à 20 000 par an. Quand on aime, on ne compte pas… sauf Keychain, qui compte beaucoup.
Côté finances, la dernière levée amène le total à 68 millions de dollars récoltés, et un joli pactole encore bien gardé sous clé, avec plus de 50 millions restant à la banque. La valorisation exacte post-levée reste secrète, mais on promet que c’est « un bon step up » : classique chez ceux qui aiment faire monter la sauce…
En résumé, la startup new-yorkaise prouve que l’on peut conquérir le marché mondial tout en misant sur l’intelligence – et non sur la proximité. Car parfois, pour trouver la clé, il suffit d’ouvrir la bonne porte à l’autre bout du monde. Allez, on vous laisse : on va essayer de ne pas perdre nos clés – ni cette success story dans la masse des startups qui cherchent encore la serrure !
Source : Techcrunch




