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Credits image : Kanchanara / Unsplash

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SoftBank veut-il redéfinir le pouvoir des puces américaines ?

Pourquoi SoftBank, le géant japonais, parie-t-il soudainement 2 milliards de dollars sur Intel, une entreprise souvent considérée comme éclipsée par ses concurrents dans le secteur des semi-conducteurs ? Derrière le simple chiffre de l’investissement, que révèle ce geste : une vision optimiste pour l’industrie américaine des puces ou une tentative de renversement stratégique sur fond de tensions géopolitiques ?

L’annonce, survenue après la clôture des marchés, stipule que SoftBank achètera les actions ordinaires d’Intel pour 23 dollars l’unité, alors même qu’elles clôturaient à 23,66 dollars. Le marché semble avoir accueilli la nouvelle avec enthousiasme, en témoignent les 5 % de hausse après la fermeture. Mais si Masayoshi Son, PDG de SoftBank, évoque un « engagement envers la technologie avancée aux États-Unis », n’est-ce pas aussi une façon de répondre aux récents agacements politiques provoqués par la domination asiatique, à une époque où la Maison-Blanche parle à nouveau de taxer les importations de puces ?

Cette manœuvre survient alors que SoftBank intensifie son activité outre-Atlantique. Ne serait-ce qu’en achetant il y a peu l’usine Foxconn dans l’Ohio pour alimenter ses futurs centres de données à IA, SoftBank avait déjà planté le drapeau de l’expansion américaine. Mais que cherche-t-il vraiment à sécuriser à travers cet investissement dans Intel : une simple participation financière, ou l’accès à une chaîne d’approvisionnement plus solide pour ses ambitions dans l’IA ?

SoftBank injecte 2 milliards chez Intel tandis que la politique américaine et le marché des puces traversent turbulences et mutations.

Chez Intel, la tension est palpable. Sous la houlette de son nouveau CEO, Lip-Bu Tan, la société entame un virage serré : restructuration, licenciements massifs, recentrage sur les activités data centers — tout cela dans un contexte où le PDG subit la pression politique, le président Trump l’ayant même sommé de démissionner sur fond d’accusations non étayées. Comment Intel peut-il regagner son lustre d’antan alors que son modèle économique vacille et que ses effectifs sont en chute libre ?

Le pari financier de SoftBank sonne alors comme une validation, un gage de confiance venu de l’étranger. Mais pourquoi maintenant ? Faut-il voir là une anticipation d’un renouveau du secteur sous contrainte politique, alors que la menace de nouveaux tarifs douaniers plane sur les importations de puces hors États-Unis ?

Le timing interroge : tandis que la Maison-Blanche discute d’une éventuelle prise de participation dans Intel pour nationaliser partiellement sa production, l’argent asiatique arrive en renfort. Est-ce une coïncidence, ou bien l’industrie technologique mondiale négocie-t-elle en coulisses une nouvelle partition dans la fabrication des semi-conducteurs ?

SoftBank et Intel, alliés de circonstance ou protagonistes d’une redéfinition du pouvoir technologique mondial ? Au final, cet investissement pose une autre question cruciale : avec des gouvernements et des investisseurs prêts à s’immiscer et à infléchir la direction des entreprises stratégiques, qui décidera du futur des semi-conducteurs américains ?

Source : Techcrunch

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