« Si la Lune vous fait de l’œil, c’est sûrement qu’elle change de phase ! » Voilà un astre qui, chaque soir, réussit mieux ses selfies que la plupart d’entre nous grâce à son cycle capricieux. Si en regardant par la fenêtre ce soir, vous avez l’impression que la Lune a fait un régime express depuis la dernière pleine lune, pas d’inquiétude : ce n’est pas elle qui faiblit, c’est la Terre qui lui fait tourner la tête.
La Lune, ce satellite glamour, ne se contente pas d’un simple défilé de mode mensuel. Non, elle a carrément un vestiaire de huit tenues : les fameuses phases lunaires. Selon que le soleil éclaire plus ou moins ses courbes, on assiste à tout un show qui s’étale sur 29,5 jours – merci la NASA pour la précision chronométrique !
Alors, le 11 août, où en est-on dans ce relooking nocturne ? Eh bien, la miss Lune est dans sa phase de Gibbeuse décroissante, arborant fièrement un éclairage à 94 % (pas sûr qu’on puisse dire la même chose des lampadaires de ma rue). Pour l’œil nu, c’est déjà pas mal : les plus observateurs repéreront le Plateau d’Aristarchus, la Mare Vaporum et la Mare Serenitatis. Et si vous sortez les jumelles ou le télescope, c’est festival ! Cratère Gassendi, Mare Frigoris, et même le site d’alunissage d’Apollo 15 s’offrent à vos yeux curieux.
La Lune change, mais c’est surtout notre point de vue qui danse autour de la vérité céleste.
Vous vous demandez sûrement : « C’est quand la prochaine soirée, euh… pleine lune ? » Notez-le dans votre agenda cosmique : le 7 septembre, madame Lune affichera à nouveau sa meilleure mine, après avoir boudé en Auguste le 9. Entre-temps, elle décline lentement mais sûrement, comme une star qui s’éloigne du tapis rouge… jusqu’à sa grande réapparition !
Mais pourquoi tant de phases pour si peu de lumière ? Tout est question de position : pendant que la Lune fait son jogging autour de la Terre, le soleil joue les projecteurs, dévoilant à chaque étape une nouvelle facette. On voit toujours la même face de notre satellite (mystère résolu depuis belle lurette), mais la lumière varie au fil de son parcours. Résultat ? Un vrai calendrier cosmétique : nouvelle lune, croissant, premier quartier, gibbeuse, pleine lune, puis rebelote jusqu’au croissant final.
Pour les pointilleux, voici le casting lunaire complet : Nouvelle Lune (invisible, elle prépare sa prochaine sortie), Croissant croissant (oui, la Lune adorerait la pâtisserie), Premier Quartier (demi-portion à droite pour l’hémisphère nord), Gibbeuse croissante, Pleine Lune (la superstar), Gibbeuse décroissante, Dernier Quartier (demi-portion à gauche), et, enfin, Croissant décroissant. Tout ça, ça fait tourner les têtes… et les télescopes !
Alors la prochaine fois que quelqu’un vous demande pourquoi la Lune fait du yo-yo dans le ciel, répondez-lui fièrement : c’est juste une question de phases — et un peu parce qu’elle adore qu’on la regarde changer ! Après tout, qui n’a jamais rêvé d’être dans la lumière, même si ce n’est qu’un quartier ?
Source : Mashable
