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Credits image : Erhan Astam / Unsplash

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Simul’action – Les robots font leur cinéma grâce à l’IA de Runway

« Si les robots volent nos emplois, qu’ils les fassent avec style. » Voilà une devise qui pourrait figurer sur la porte d’entrée de Runway, la startup new-yorkaise qui, après avoir conquis Hollywood, s’attaque maintenant aux ateliers des robots et aux laboratoires des voitures autonomes. De scénariste du cinéma numérique à chef d’orchestre de simulations robotiques, Runway n’a clairement pas peur du grand écart.

Initialement connue pour ses talents à générer des vidéos bluffantes à partir de textes, notamment grâce à ses modèles phares comme Gen-4 ou Aleph, Runway s’est offert une seconde carrière… presque sans le faire exprès. À force d’améliorer leurs modèles jusqu’à confondre la réalité et la fiction, ils ont fini par attirer l’œil d’une nouvelle population : pas Spielberg et Tarantino, mais plutôt Boston Dynamics et Tesla (bon, on imagine). Les industriels de la robotique et de la voiture autonome rêvent en grand et souhaitent virtualiser tout ce que la vraie vie a de trop risqué ou coûteux pour leurs machines chéries.

Qui a dit que l’IA devait se limiter au divertissement ? Certainement pas Anastasis Germanidis, CTO et co-fondateur de Runway, qui est visiblement plus doué pour les reconversions que beaucoup d’acteurs d’Hollywood. Selon lui, simuler le monde n’a rien d’anecdotique ; c’est même une aubaine pour entraîner les IA de robots dans toutes sortes de situations « test » sans risquer de casser (ou de casser la banque). Imaginez : un robot qui échoue ses figures de kung-fu dans un univers 3D sans froisser un boulon ? C’est possible, et surtout beaucoup moins cher !

Simuler le réel, c’est soigner le portefeuille sans sacrifier l’innovation.

Exit donc les entraînements « IRL » où chaque collision coûte cher et où les logisticiens se rongent les ongles à chaque zéro ajouté à la facture. Avec Runway, chaque scénario – du dérapage incontrôlé à la « pizza delivery » de polygones – devient modulable à l’infini. Besoin de tester si un robot se débrouille sous la pluie, dans le noir ou entouré de chiens virtuels ? Hop, on tourne le bouton, sans changer le reste du décor. De quoi donner le tournis à ceux qui construisent des voitures autonomes, et potentiellement la nausée à quelques conducteurs de taxis…

Mais attention, Runway n’est pas seul sur la piste de danse. Nvidia, en bon DJ du deep learning, a récemment sorti ses modèles Cosmos pour entraîner aussi ses propres robots et intelligences artificielles. On pourrait presque imaginer une battle de simulations entre les deux géants ; à quand les olympiades de robots virtuels ?

Pas de panique (ni de nouveaux modèles séparés à apprendre) pour les clients du secteur, Germanidis le précise : Runway va juste ajuster ses modèles existants, tout en constituant une petite armée d’ingénieurs robotiques sur-mesure. De quoi faire plaisir à ses investisseurs déjà conquis, de Google à Nvidia, qui ont misé plus de 500 millions de dollars sur la startup. Et à trois milliards la valorisation, on espère qu’ils auront le droit, eux aussi, à leur simulation personnalisée…

Au fond, c’est peut-être ça, la magie de l’IA version Runway : partir du cinéma pour finir dans les usines, à réécrire le quotidien des robots. Comme dirait Germanidis (ou presque), l’important, ce n’est pas le scénario, c’est la capacité à tout simuler. Bon, et si l’histoire finit mal, au moins, elle pourra être tournée plusieurs fois !

Conclusion (attention jeu de mots) : quand Runway s’invite dans la robotique, on ne parle plus d’effets spéciaux, mais d’effets spécifiquement robotiques !

Source : Techcrunch

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