« Automobilisme new-yorkais: si vous pouvez klaxonner ici, vous pouvez klaxonner partout ! » C’est dans cette ambiance sonore inimitable que Waymo compte faire ses premiers pas à New York, ville où les voitures autonomes n’avaient jusqu’à présent pas eu le droit de jouer à cache-cache avec les taxis jaunes. Grande première : la (sur)population routière de Manhattan et Brooklyn va avoir droit à son lot de SUV Jaguar I-Pace bardés de capteurs, et prêts à se frotter à l’inimitable ballet urbain.
Alors, on vous arrête tout de suite : hors de question de se laisser transporter par une IA entre Times Square et le Brooklyn Bridge. Les robots ne font que pointer le bout de leur capteur pour étudier concrètement le terrain, accompagnés de conducteurs humains ayant fermement la main au volant. Les courses Uber sont pour plus tard, et le fameux Taxi and Limousine Commission veille au grain. Pour l’instant, Waymo a juste un pass passager pour huit véhicules, jusqu’en septembre, et pas un de plus.
Ne vous y trompez pas : même Waymo, qui fait pourtant déjà virevolter ses robots à San Francisco, Austin, Phoenix et Los Angeles, avoue que New York, c’est un tout autre pack de feux rouges… Euh, jeu. Entre les piétons pressés, les bus kamikazes, les livreurs à vélo qui défient les lois de la physique et la météo capricieuse, c’est un far west urbain version Broadway.
Qui aurait cru que le plus grand défi de l’IA n’est pas une équation, mais le chaos gentiment bordélique de nos rues !
Pour décrocher ce sésame, Waymo a fait son marathon administratif : dossiers, rencontres avec les organisations locales (coucou, Mothers Against Drunk Driving), démonstrations et surtout, soumission à un nouveau régime de contrôle lancé par le maire Eric Adams en 2024. Tout a été passé au crible, des plans d’urgence pour les pompiers jusqu’aux certifications des conducteurs humains – histoire d’éviter que K2000 ne se transforme en Taxi 5.
Petit coup d’œil dans le rétroviseur : manifestement, cette expérience-pilote new-yorkaise est aussi attendue que redoutée. Si tout roule (sans jeu de mot… enfin presque), Waymo pourra espérer demander une rallonge pour continuer ses galops d’essai. Pour le moment, pas question de prendre qui que ce soit à bord, ramenant l’exercice au niveau d’un marathonien qui porterait des brassards de natation.
Alors, New York deviendra-t-elle la scène du prochain grand opéra de la mobilité autonome ? Ou verra-t-on les Jaguar I-Pace de Waymo caler au premier embouteillage de l’Avenue C ? Une chose est sûre: dans la ville qui ne dort jamais, pas sûr que les robots parviennent à fermer l’œil…
Allez, on parie que les SUV Waymo, eux, ne perdront jamais leur Way !
Source : Techcrunch




