« Les étoiles filantes, c’est fascinant… Sauf quand c’est votre colocataire qui file à 7 millions de km/h à cause d’une explosion dans le salon ! » Ah, l’astronomie, ce royaume où même la rupture de couple finit en feu d’artifice galactique et où les ex, parfois, ne laissent absolument rien derrière eux… pas même un faire-part de supernova.
Dans le monde des astronomes, il existe un mètre-étalon cosmique : la supernova de type Ia. Ces explosions, parfaitement calibrées comme des bougies Ikea, servent à mesurer les distances dans l’Univers, ni plus ni moins ! Pourtant, ces feux d’artifice célestes restent entourés de mystères. Notamment : qu’est-ce qui, franchement, leur met le feu aux poudres ? Pour la NASA, l’affaire est rare : deux seulement par millénaire dans notre bonne vieille Voie lactée. De quoi faire pâlir les organisateurs du bal des pompiers…
La théorie du moment évoquait un couple infernal de naines blanches, restes fâchés de vieilles étoiles comme notre Soleil, dont l’un partirait en miettes tandis que l’autre, veuve éplorée, serait expulsée à travers la galaxie à une vitesse stratosphérique, façon divorce express. Mais voilà, ce scénario n’explique pas tout : il y a moins de fugitives cosmiques qu’attendu. Si chaque explosion devait projeter une étoile, on en verrait par centaines… Or, c’est plus ambiance chasse aux œufs de Pâques dans l’espace.
Quand les vieilles étoiles divorcent, c’est tout l’Univers qui compte les points… et parfois, il ne retrouve plus la balle !
C’est ici que débarquent nos détectives stellaires préférés, menés par le Technion (Israël). Leur arme fatale ? Une simulation 3D de crash entre deux naines blanches un peu spéciales, hybrides et plus légères, entourées d’une épaisse couche d’hélium comme une tartine bien beurrée. Résultat : la plus fluette est grignotée, déverse son hélium sur sa voisine, qui explose d’abord à la surface, puis dans les entrailles. Boum ! Non seulement la plus massive disparaît, mais la rescapée est propulsée à plus de 7 millions de kilomètres-heure, suffisant pour quitter la Voie lactée et dire adieu à son passé. Si c’est pas une rupture nette, ça !
Le plus surprenant, c’est que cette supernova, en mode « discrétion maximum », laisse si peu de traces qu’on comprend mieux pourquoi les astronomes peinaient à retrouver la scène de crime. À la différence des supernovas classiques, ici, le feu d’artifice spatial est tout pâlichon – idéal pour échapper à la police galactique (ou, plus sérieusement, aux télescopes indiscrets). Bonus : les rescapées, à moitié mangées, sont plus chaudes et bouffies que la normale, ce qui colle pile avec les quelques fugitives déjà vues par le télescope européen Gaia.
Détail qui n’en est pas un : comprendre ces explosions « fantômes », c’est crucial pour faire l’inventaire du fer dans l’Univers. Oui, vos casseroles comme vos planètes doivent leur existence à ces épisodes rock’n’roll interstellaires. D’ailleurs, de nouvelles études suggèrent qu’au lieu de finir toutes seules, certaines de ces naines blanches explosent tout court, laissant encore moins de survivantes.
Alors, la prochaine fois que vous contemplez le ciel en vous demandant où passent les étoiles perdues, souvenez-vous que certaines partent tellement vite qu’elles ne reviennent jamais. L’Univers est vaste, mais parfois, il laisse filer ses meilleurs bolides sans laisser d’adresse. En astronomie comme en amour, il faut savoir lâcher prise… Sauf que là, il s’agit vraiment de lâcher la galaxie !
Sur ce, on vous laisse méditer : dans l’espace, même les histoires d’explosions finissent par vous échapper… à la vitesse de l’éclair !
Source : Mashable




