« Pourquoi les puces Nvidia ne font-elles jamais la grève ? Parce qu’elles sont déjà syndiquées… en data-centers ! »
Nvidia, c’est un peu comme cet élève du fond de la classe qui rafle toutes les meilleures notes, mais qu’on soupçonne de recevoir pas mal d’aide aux contrôles. La star du marché des puces graphiques vient d’annoncer des résultats complètement turbo-powered pour son deuxième trimestre : 46,7 milliards de dollars engrangés, soit une augmentation de 56 % par rapport à l’an passé. De quoi faire tourner la tête du CAC40… Mais attention, qui sont les vrais maîtres du jeu derrière ce jackpot ?
La réponse pourrait bien surprendre. Selon un document remis aux autorités boursières américaines, près de 40 % de ce méga-chiffre d’affaires provient seulement de deux clients mystérieux, pudiquement appelés « Customer A » et « Customer B ». Ces deux super-fans, dont l’identité reste secrète (promis, ce n’est pas la grand-mère de Jensen Huang qui a craqué sur tous les stocks), concentrent à eux seuls 23 % et 16 % des ventes. Autant dire que ces deux-là pèsent lourd… Mais qui sont-ils vraiment ? Tout ce que l’on sait, c’est qu’il s’agit de clients directs, comme des fabricants, intégrateurs ou gros distributeurs.
La cour des grands ne s’arrête pas là : quatre autres clients se partagent encore 46 % du gâteau, ce qui veut dire que l’essentiel de l’activité de Nvidia dépend de moins d’une poignée de portefeuilles bien garnis. Pour tous ceux qui pensaient que Google ou Amazon passaient leurs commandes en douce, Nvidia précise : ces géants du cloud achètent souvent indirectement, passant par d’autres circuits.
Sous la fièvre des milliards, Nvidia est bien plus dépendante de quelques copains très fidèles qu’on ne l’imagine.
Paradoxalement, Colette Kress, la CFO de Nvidia (son job : compter les pixels et les dollars), révèle à CNBC que la moitié du chiffre d’affaires data-center viendrait des mastodontes du cloud, qui n’apparaissent donc pas directement dans ce décompte. Bref, tout ce joli monde des serveurs surpuissants a sacrément la dalle, et Nvidia leur livre la nourriture favorite du moment : des puces pour IA qui chauffent plus que des frites McDo.
Mais ne vous fiez pas trop à ces chiffres qui brillent : cette dépendance à quelques clients, c’est aussi un défi. Dave Novosel, analyste, s’inquiète (un peu) en mode « si l’un d’eux éternue, Nvidia pourrait s’enrhumer sévère ». Mais il tempère vite, car ces clients sont blindés de cash, respirent la croissance et devraient continuer à dépenser sans compter pour leurs data-centers bioniques.
Pour résumer : Nvidia joue les big bosses, mais parfois les plus grands ont aussi leurs fragilités, cachées sous le capot. En tout cas, une chose est sûre : chez Nvidia, on aime les gros clients… surtout quand ils viennent en pack de deux !
Et tant que leur business reste aussi concentré, espérons qu’ils ne mettront jamais tous leurs processeurs dans le même panier… graphique !
Source : Techcrunch




