« Il n’y a que deux choses certaines dans la vie : la mort, les impôts… et désormais les factures à scanner ! » Voilà, le décor est planté pour notre saga nippone où les paperasses rencontrent la Silicon Valley… et en ressortent un peu plus intelligentes et moins poussiéreuses.
Au Japon, pays habitué aux trains à l’heure mais, ironiquement, toujours en retard sur la dématérialisation des frais professionnels, la transformation numérique ne fait pas vraiment recette. Malgré la pénurie de main-d’œuvre et une population qui vieillit plus vite que la batterie de votre smartphone, seulement 16% des entreprises japonaises réussissent à passer le cap du numérique (et parfois, on se demande même qui a ajouté les 6%). Dans la charmante jungle des mascottes et des tampons en bois, LayerX débarque avec de l’IA pour enfin automatiser un monde où « Excel » et « papier » sont encore de redoutables Pokémon sauvages.
Mais LayerX, ce n’est pas juste un nouveau nom pour briller dans les dashboards de la tech. Forte d’une levée de fonds de 100 millions de dollars menée par TCV (eh oui, le premier flirt japonais de ce gros investisseur US !), la startup fondée par Yoshinori Fukushima muscle son SaaS Bakuraku, qui automatise factures, notes de frais et même la gestion des cartes pros. Le tout pour plus de 15 000 entreprises, à qui elle promet un quotidien sans agrafeuses ni erreurs de virgule déplacée.
LayerX veut changer le rapport des entreprises japonaises à l’automatisation, pour que le travail de bureau ne rime plus seulement avec « copier-coller ».
Fukushima, qui n’est pas du genre à se planter dans ses pivots, a quitté les news pour la facture en lançant LayerX en 2018 quand il a compris que la vraie révolution, c’était de scanner – enfin – les montagnes de documents administratifs. Le résultat ? Une croissance express, des partenariats de prestige (coucou MUFG), et surtout une rivalité avec des poids lourds nationaux comme Money Forward, mais aussi les mastodontes SAP ou Brex à l’international.
Contrairement à ses concurrents, Bakuraku mise tout sur une expérience 100% IA-compatibles : entrée automatique de documents, découpage digital façon robot ninja, et une équipe de « 12 ex-CTOs et un Kaggle Grandmaster » (oui, ça en jette dans les déjeuners business). Avec une plateforme intégrée qui fait presque tout, de la gestion des inspirations de dépenses jusqu’aux présences, c’est à se demander pourquoi on a attendu 2025 pour en arriver là.
La croissance est aussi rapide qu’un Shinkansen : la startup vise déjà l’équivalent de 68 millions de dollars de revenus annuels, soit un record sur le marché SaaS japonais, tout en prévoyant de doubler ses effectifs d’ici 2028. Entre ses clients de renom (Ippudo, IRIS Ohyama, l’Hôtel Impérial…), LayerX prépare un futur où le workflow n’est plus source d’angoisse… mais de productivité augmentée.
Que retenir ? Le numérique au pays du soleil levant avance, certes un peu à reculons mais avec panache, et LayerX prouve qu’il suffit d’un bon coup d’IA pour faire passer la paperasserie de l’ombre à la lumière. Alors, la prochaine fois qu’on vous donne une note de frais à remplir à la main… Bakuraku vous dira peut-être : « Laissez, c’est pour moi ! »
Source : Techcrunch




