Les investisseurs cherchent-ils actuellement à contourner les règles pour posséder une part de l’intelligence artificielle la plus convoitée au monde ? À l’heure où OpenAI alerte publiquement sur des pratiques douteuses autour de l’achat d’actions via des véhicules financiers spéciaux (SPV), le doute s’installe : la ruée vers l’or de l’IA est-elle en train de dérailler ?
Pourquoi les SPV sont-ils soudainement sous les projecteurs ? Ces structures, destinées à regrouper des capitaux en vue d’un investissement ponctuel, ont récemment servi de passerelle à de nombreux investisseurs souhaitant acquérir des parts dans des startups d’IA à la croissance fulgurante, comme OpenAI. Mais peut-on vraiment faire confiance à toutes les offres ? OpenAI elle-même prévient : certaines firmes utiliseraient ces SPV pour contourner les restrictions strictes de transfert d’actions imposées par l’entreprise.
Face à cette vague, OpenAI se montre catégorique. Les offres jugées “non autorisées” ne donneront aucun droit économique aux acheteurs. La promesse d’accéder à l’actionnariat OpenAI via certains SPV n’est donc qu’un mirage financier ? De leur côté, des investisseurs chevronnés n’hésitent plus à critiquer publiquement le recours excessif à ces montages, allant jusqu’à qualifier les nouveaux venus de “touristes crédules”. Qui sont les véritables bénéficiaires de ce système : les pionniers ou les naïfs du secteur ?
La ruée vers l’IA attire autant les investisseurs avisés que les opportunistes, mais tous ne jouent pas avec les mêmes cartes.
Cette mise en garde n’est d’ailleurs pas un cas isolé. Selon Business Insider, d’autres acteurs majeurs de l’intelligence artificielle, tels qu’Anthropic, tentent également de freiner le phénomène SPV. Dernier exemple en date : Menlo Ventures s’est vu rappeler qu’il devait investir ses propres fonds et non passer par un SPV. Alors, assiste-t-on réellement à une stricte reprise en main des marchés privés de l’IA par ses stars montantes ?
Les conséquences pourraient être lourdes. Si les investisseurs se lancent, sans filet, dans des schémas risqués qu’OpenAI et consorts refusent de reconnaître, doit-on craindre une explosion des litiges et des désillusions parmi les petits porteurs ? Qui, au final, protège les épargnants face à une innovation financière en roue libre ?
L’industrie de l’intelligence artificielle va-t-elle réussir à imposer un nouveau cadre d’investissement ou risque-t-elle, à l’inverse, de voir émerger un Far West financier ? Ces tentatives de régulation suffiront-elles à préserver la stabilité du secteur et la confiance des investisseurs ?
Source : Techcrunch
