« Qui veut voyager loin ménage sa voiture… et investit dans l’IA ! » aurait pu dire La Fontaine s’il avait traîné chez Tesla au lieu d’écrire des fables. Cette semaine, c’est Nvidia et son charismatique CEO Jensen Huang qui débarquent au Royaume-Uni avec plus de promesses qu’un politique, annonçant un investissement à couper le souffle : 2 milliards de livres pour booster la crème des startups de l’IA britannique. Et devinez qui frétille d’excitation ? Wayve, le champion londonien de la conduite autonome… qui n’en fait qu’à sa tête (et surtout, à ses data).
Wayve, pour les non-initiés, c’est la petite startup qui grimpe, connue pour son logiciel de conduite sans règles figées – un vrai ado rebelle, mais dans une voiture. Plutôt que de s’encombrer de cartes ultra détaillées comme certains concurrents, Wayve préfère tout miser sur l’apprentissage automatique et les bons vieux capteurs déjà présents dans nos voitures. Tous les chemins mènent à l’IA, surtout s’ils passent par une levée de fonds historique : 1,05 milliard de dollars au printemps dernier, où Nvidia a déjà mis une petite pièce. Cette fois, un nouveau record dans le viseur : une lettre d’intention a été signée pour une potentielle rallonge de 500 millions (rien que ça) — une broutille pour Huang, mais un turbo pour Wayve.
Mais attention, la générosité n’a rien du hasard : l’engagement de Nvidia fait partie d’une impressionnante vague de soutien à l’innovation made in UK, épaulée par de gros fonds VC comme Accel ou Balderton. Pendant ce temps, Wayve refuse de donner une date pour la prochaine levée, et cultive le suspense comme un magicien dissimulant le lapin sous son chapeau. Ce qui est certain : on roule plein gaz vers le futur.
Wayve et Nvidia s’apprêtent à réinventer la voiture autonome, loin des sentiers battus… et sans régler son GPS !
Plutôt que de révolutionner uniquement la conduite, Wayve rêve d’un marché où son “Embodied AI” devient l’incontournable des fabricants auto, peu importe la marque – ou le moteur. Grâce à Nvidia, fini les excuses : leur dernière génération de plateforme autonome (Gen 3, intégrée à une Ford Mach E) carbure justement avec le kit de développement Thor de Nvidia. Le but ? Permettre aux conducteurs de zapper vraiment leur volant, sur autoroutes comme dans le chaos londonien. Et ce n’est pas tout : la prochaine étape est déjà pensée pour le niveau 4, c’est-à-dire la voiture qui se conduit… toute seule, même quand vous rêvez à la plage.
Entre Wayve et Nvidia, la complicité ne date pas d’hier, mais de 2018. Depuis, c’est l’amour fou entre GPU et IA sur roues. Résultat : une solution logicielle aussi souple que la sauce à salade, capable de tourner sur toutes les puces imaginables, même celles déjà dans vos voitures. Pas besoin de racheter une Tesla flambant neuve : Wayve apprend à conduire avec les caméras et radars existants. Pratique, non ?
Et dans un monde où chaque CEO rêve d’entendre “la prochaine licorne est dans ma flotte”, Jensen Huang n’a pas résisté à faire son chauffe-marqueur : invité dans une Wayve, il a promis devant caméra que le prochain géant de la tech pourrait bien être britannique. Le PDG de Wayve, Alex Kendall, n’a pas boudé son plaisir, se réjouissant d’une virée dans Londres avec son nouvel “acolyte GPU”, sur le point d’offrir le Saint Graal de la conduite “mains libres” à l’échelle industrielle.
Alors, à tous ceux qui pensaient que l’anglais ne servait qu’aux leçons scolaires, rappelez-vous qu’avec Nvidia et Wayve, “Start up your engines”, ce n’est plus une simple injonction… c’est un investissement massif dans le futur !
Pas de doute : dans cette course à la voiture autonome, Wayve et Nvidia ont toutes les IA sur leur passage. Et qui sait, dans quelques années, on n’appellera plus ça la conduite assistée… mais la conduite “assist-Yay” !
Source : Techcrunch
