A factory filled with lots of machines and machinery

Credits image : Shavr IK / Unsplash

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Stellantis prépare-t-il le retour en force du thermique au détriment de l’électrique ?

Comment expliquer que Stellantis, l’un des plus grands constructeurs automobiles mondiaux, s’apprête à investir un montant colossal de 13 milliards de dollars dans l’industrie américaine, sans pourtant faire de l’électrification sa priorité ? La maison-mère de Chrysler, Jeep et Ram, en pleine mutation stratégique, semble faire un pari osé sur le futur de l’automobile en Amérique du Nord. Mais derrière cette cascade de milliards, que cherche réellement Stellantis ? Veut-elle renforcer les usines, sécuriser sa place sur un marché en mutation, ou remettre en question la course effrénée à l’électrique ?

En analysant l’annonce, on découvre que cinq nouveaux véhicules sortiront des chaînes des usines d’Illinois, d’Ohio, du Michigan et de l’Indiana d’ici 2029. Que faire de cette promesse alors que seuls quelques modèles feront la part belle à l’électrification ? Au programme : la réouverture du site historique de Belvidere pour les Jeep Cherokee et Compass, plus de 5 000 emplois créés, un nouveau moteur quatre-cylindres, et même un “range extended EV” prévu à Warren dès 2028. Mais une grande SUV thermique sera aussi produite, tout comme un nouveau Dodge Durango et un pick-up de taille moyenne – tout, sauf une vague d’électrification.

Le contraste avec la rhétorique dominante dans l’industrie automobile pose question. Pourquoi, à contre-courant des annonces tonitruantes de ses concurrents, Stellantis rétropédale-t-il sur les promesses électriques ? L’entreprise a même renoncé à un Gladiator hybride et à un pick-up électrique purement sur batterie. Faut-il y voir un signe de prudence, voire de méfiance vis-à-vis d’un marché électrique qui tarde à décoller ? Ou bien une anticipation lucide de la demande réelle des consommateurs américains, toujours très attachés à la puissance thermique et à l’autonomie sans contrainte ?

Face à la pression du marché, Stellantis rebat les cartes et pose la question du vrai visage de la transition énergétique dans l’automobile américaine.

Antonio Filosa, le nouveau CEO pour l’Amérique du Nord, assume une stratégie où l’ancrage industriel et l’emploi semblent primer. “Réussir aux États-Unis, c’est gagner partout”, déclare-t-il, tout en promettant croissance, enracinement local et milliers d’embauches. Peut-on imaginer que ce mantra cache une inquiétude grandissante des industriels : et si le consommateur américain n’était pas encore prêt à passer à l’électrique, malgré la pression politique et médiatique ?

Les annonces successives de Stellantis offrent en tout cas un miroir révélateur d’un secteur en pleine hésitation. Doit-on s’attendre à ce que d’autres grands groupes revoient eux aussi leurs ambitions électriques à la baisse ? Après l’annulation du pick-up Ram électrique, c’est toute la feuille de route qui semble réécrite, au profit de véhicules thermiques et hybrides, bien loin des perspectives de “tout électrique” qui faisaient la une des salons automobiles il y a encore deux ans.

L’inflexion de Stellantis alimente certes l’emploi et la fabrication “made in USA”, mais elle offre surtout une fenêtre sur les incertitudes du marché, entre envolée des coûts des batteries, infrastructures de recharge balbutiantes et attentes changeantes des conducteurs. Est-ce un simple temps de pause ou le signal d’un retournement de tendance national ?

Finalement, quand on observe le virage de Stellantis, difficile de ne pas se demander : ce choix sera-t-il celui de la prudence visionnaire… ou celui d’un retard stratégique face à une électrification mondiale jugée inévitable par nombre d’experts ?

Source : Techcrunch

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