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Credits image : Protos Art / Unsplash

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Atterrissage imprévu sur un caillou survolté : la mission Hayabusa 2 perd la boule

« Pourquoi les astéroïdes ne sont jamais fatigués ? Parce qu’ils font toujours des tours !» Bon, promis, on arrête avec les blagues cosmiques… ou presque. Alors que la sonde japonaise Hayabusa 2 s’apprête à franchir de nouveaux horizons stellaires, un vieil astéroïde vient de lui jouer un tour de taille : celui qu’on pensait être un caillou sage, 1998 KY26, est finalement un jeune sprinter, bien plus petit et plus rapide que prévu.

Pensez à l’astéroïde typique : gros caillou amorphe, lent comme la journée du lundi et sombre comme un café sans sucre. Eh bien, oubliez tout ça ! 1998 KY26 ne mesure qu’une trentaine de pieds (en gros la taille d’un bus scolaire… oui, pas le bus de votre enfance, mais l’américain géant), tourne sur lui-même en à peine cinq minutes et brille plus qu’un selfie avec le flash. Tout cela, révélé par une armada de télescopes lors d’un passage rapproché de la Terre, complique sérieusement la mission des ingénieurs nippons.

La JAXA s’était donnée rendez-vous en 2031 avec ce caillou pressé dans le cadre de la suite de son épopée Hayabusa 2, après le retour triomphal de Ryugu. Mais retourner dans la cour de récréation des petits astéroïdes, ça n’est pas simple : viser une cible qui tourne si vite revient à vouloir atterrir sur une toupie éjectée d’un Kinder surprise.

Parfois, les plus petits cailloux cachent les plus grosses surprises… ou complications !

Selon les scientifiques, 1998 KY26 pourrait être soit un bloc solide, soit un méli-mélo de graviers flottant dans l’espace, collés avec de la gravité plus qu’avec de la bonne volonté. Bref, il intrigue sacrément tout le monde. Mais derrière l’excitation, la peur de la mission impossible plane : pour une sonde, s’accrocher à quelque chose d’aussi petit, lumineux, et hyperactif ressemble à une version spatiale du jeu « attrape-moi si tu peux ».

Il faut dire que, côté astéroïdes, toutes les agences spatiales veulent avoir leur mot à dire. Hayabusa 2, OSIRIS-Rex, Psyche… chacun cherche la perle rare façon Koh-Lanta interplanétaire. Pourtant, même la NASA avait envisagé 1998 KY26 il y a 20 ans, avant de se rendre compte que ce n’était pas un « bon client » pour une collecte de poussière cosmique. Aujourd’hui, cette décision ne fait pas de jaloux : même les Japonais admettent que le nouveau profil de leur cible va pimenter l’aventure.

Pourquoi tant d’acharnement pour des cailloux ? D’abord parce que les petits astéroïdes sont beaucoup plus nombreux, et qu’ils s’écrasent sur Terre bien plus souvent que les mastodontes tueurs de dinosaures. Souvenez-vous de Chelyabinsk en 2013 : en quelques secondes, un simple caillou de 20 mètres a secoué plusieurs villes russes. Alors étudier ces petits corps imprévisibles, c’est un peu comme faire l’inventaire du tiroir à chaussettes : ça a l’air anodin, mais ça peut éviter de gros problèmes.

Finalement, JAXA a choisi 1998 KY26 (et son copain 2001 AV43) pour explorer l’inexploré, legitimer les cailloux délaissés, et – qui sait ? – décrocher la médaille du meilleur twist spatial. Quoi qu’il arrive, les ingénieurs ont six ans d’avance pour réécrire leur tuto « Débarquez sur un caillou hyperactif ». Et à défaut de ramener un gros caillou, ils risquent bien de repartir avec de grosses histoires à raconter.

Au final : dans l’espace, ce n’est pas la taille qui compte, c’est le spin !

Source : Mashable

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