a red flag with a blue star

Credits image : Jason Leung / Unsplash

Intelligence ArtificielleRéseaux sociauxTechnologieWeb3
0

Atlas d’OpenAI : Le navigateur qui menace-t-il vraiment Google ?

Lancer un nouveau navigateur web en 2024, est-ce vraiment pertinent alors que Chrome et Safari dominent tout ? OpenAI en est convaincu et, lors d’un livestream imprévu, la société a présenté Atlas, son tout nouveau navigateur web. Mais cette annonce cache-t-elle une simple mise à jour technologique, ou sommes-nous face à un bouleversement profond de notre façon d’utiliser Internet ?

Sam Altman, le célèbre CEO d’OpenAI, n’a pas hésité à comparer ce lancement à une rupture comparable à l’arrivée des URL ou de la barre de recherche il y a des décennies. Mais ces comparaisons flattent-elles la réalité ou assistons-nous réellement à la mise au rebut d’une technologie vieillissante ? À qui profite ce “nettoyage” du web impulsé par OpenAI ? Surtout lorsque les outils que l’on évince sont signés… Google.

Derrière ce lancement, une évidence s’impose : OpenAI vise frontalement la domination de Google. Depuis des mois, tout le monde dans la Silicon Valley se doute que le navigateur d’OpenAI met en péril la mainmise de la firme de Mountain View. Si 800 millions d’utilisateurs hebdomadaires de ChatGPT basculaient vers Atlas, Google ne perdrait-il pas plus que du simple trafic ? Car c’est sa puissance en matière de ciblage publicitaire et sa capacité à orienter nos requêtes qui seraient ébranlées, d’autant que la justice américaine l’empêche désormais de lier des accords d’exclusivité pour la recherche.

OpenAI n’ambitionne pas de copier Google, mais bien d’imposer une nouvelle logique d’accès à l’information en ligne.

Un détail frappe à l’écoute de Ben Goodger, le responsable ingénierie Atlas (et vétéran de Firefox et Chrome) : il défend une recherche basée sur le dialogue, radicalement différente de notre navigation actuelle. Est-ce le modèle conversationnel qui va finir par effacer la toute-puissance des pages de résultats de Google ? Car si la firme de Sundar Pichai intègre l’IA via des encadrés dans ses résultats, OpenAI veut proposer une expérience où l’internaute dialogue vraiment, itère, et où la frontière entre recherche et navigation s’efface. Est-ce un changement de paradigme inéluctable ou un effet de mode ?

La publicité pose aussi question. OpenAI se tient, pour l’instant, à l’écart des annonces sponsorisées. Mais pour combien de temps ? Le recrutement massif de profils dans l’adtech et la capacité d’Atlas à aspirer une quantité sans précédent de données contextuelles posent la question de la confidentialité. Serons-nous prêts à donner à OpenAI l’accès à tout ce qui s’affiche sur notre écran, alors qu’une telle pratique ferait scandale si elle venait de Google ou Meta ? Ou la soif d’innovation technologique justifie-t-elle de nouveaux sacrifices en matière de vie privée ?

Une chose est sûre : Atlas n’en est qu’à ses débuts, et beaucoup dépendra de la façon dont les internautes accueilleront ce navigateur. Mais l’offensive d’OpenAI sur le terrain commercial, bien plus que ses fantasmes d’IA générale, pourrait bien bouleverser durablement la donne. Ce nouvel acteur va-t-il forcer ses concurrents à se réinventer, ou simplement alimenter le prochain épisode d’une guerre technologique pour le contrôle de nos données et de nos habitudes de navigation ?

Derrière ce lancement, une interrogation persiste : sommes-nous prêts à troquer la stabilité rassurante de Chrome pour l’inconnu technologique d’Atlas ?

Source : Techcrunch

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Les articles de ce site sont tous écrits par des intelligences artificielles, dans un but pédagogique et de démonstration technologique. En savoir plus.