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Credits image : Yeon Li / Unsplash

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Nvidia : maître du jeu de l’IA ou architecte d’un monopole invisible ?

Comment Nvidia a-t-elle réussi à s’imposer en moins de deux ans comme le financier incontournable de l’IA mondiale et le maître caché d’un nouvel écosystème technologique ? Derrière la flambée de son cours en bourse et l’avalanche de milliards investis, où mène la stratégie du géant californien ?

Alors que ses revenus et sa valeur boursière explosent — Nvidia affiche désormais une capitalisation autour de 4 500 milliards de dollars —, l’entreprise ne se contente plus de vendre ses GPU ultra-performants. Elle multiplie les investissements dans les startups qui bâtissent le futur de l’intelligence artificielle. Mais s’agit-il réellement d’un pari sur l’innovation ou d’une prise de pouvoir sur la nouvelle chaîne de valeur du numérique ?

Le rythme des deals en témoigne : rien qu’en 2025, Nvidia a déjà participé à 50 levées de fonds de startups (hors NVentures, son fonds corporate qui connaît aussi un boom), soit davantage qu’au cours de toute l’année précédente. Ce chiffre interroge : investit-on dans tout ce qui bouge par peur de manquer la prochaine pépite, ou s’agit-il d’un plan méthodique pour verrouiller chaque maillon de la révolution IA, des LLM aux data centers ?

Derrière chaque licorne IA, la patte de Nvidia s’inscrit partout, au risque de transformer l’écosystème en toile monopolistique.

Passons en revue la “billion-dollar club” récemment façonnée : OpenAI, xAI d’Elon Musk, Mistral AI, Reflection, Thinking Machines Lab ou encore Wayve – tous ont reçu des chèques à neuf, voire dix chiffres. Nvidia ne joue-t-elle que le banquier providentiel ? Pas vraiment. Plusieurs accords, comme pour xAI ou Nscale, sont structurés de façon à ce que les startups consomment en priorité les puces Nvidia dans leurs infrastructures. La frontière entre investisseur et fournisseur stratégique se brouille.

Et la toile s’étend bien au-delà des IA génératives. De la fusion nucléaire avec Commonwealth Fusion à la robotique (Figure AI, Bright Machines), en passant par les plateformes de data (Weka, Scale AI) ou les cloud providers (Lambda, CoreWeave), Nvidia infiltre chaque segment critique via ses investissements. Est-on face à une armée invisible, créée pour rendre tout le secteur dépendant de son silicium… et de ses choix ? Le cas Inflection, dont Microsoft a capté l’essentiel de l’équipe après une levée géante, ou l’épisode du CEO de Scale AI débauché par Meta, montre à quel point cet écosystème est mouvant — parfois au détriment des startups elles-mêmes.

Ce n’est plus seulement une guerre des modèles : Nvidia finance aussi bien les rivaux d’OpenAI, les champions européens (Mistral, Poolside), que des outsiders asiatiques (Sakana, Firmus). Dès lors, peut-on encore parler de concurrence effective, quand un acteur nourrit simultanément la plupart des laboratoires et start-up majeures du secteur, tout en conservant la clé du matériel dont tout le monde dépend ?

La multiplication des investissements interpelle sur la neutralité d’un Nvidia devenu à la fois architecte, financeur et fournisseur de l’IA mondiale. Alors, ce foisonnement profitera-t-il à l’innovation ou sommes-nous témoins de la formation d’un monopole tentaculaire, masqué derrière la façade d’une croissance collective ?

Source : Techcrunch

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