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Credits image : Igor Omilaev / Unsplash

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L’automatisation de la conformité financière va-t-elle vraiment transformer le secteur ?

Est-ce que la prochaine révolution de l’automatisation dans la finance sera menée non pas par des gadgets IA tape-à-l’œil, mais par des outils agissant en coulisses — là où la paperasserie et la conformité règnent en maîtres ? Dans un monde où chaque minute de back-office coûte cher, pourquoi les jeunes pousses comme Rulebase intéressent-elles autant les investisseurs comme Y Combinator et Bowery Capital depuis début 2024 ?

L’histoire commence à Londres, où deux ingénieurs nigérians, Gideon Ebose et Chidi Williams, décident de s’attaquer au casse-tête des tâches répétitives en finance. Avec 2,1 millions de dollars en poche, fraîchement levés auprès de fonds de premier plan, leur startup Rulebase veut remplacer les traditionnels tickets de support, les longues vérifications de qualité et la gestion laborieuse de la conformité par une IA qui “collabore” avec l’humain. Mais jusqu’où cette “agent co-worker” peut-elle aller sans compromettre les exigences de supervision humaine imposées par le secteur ?

La promesse de Rulebase, c’est d’intégrer ses algorithmes à des outils comme Zendesk, Jira ou Slack. Objectif : détecter automatiquement les risques réglementaires dans chaque interaction client, accélérer le suivi, et, surtout, garantir que chaque étape du cycle de résolution des litiges respecte les normes. À entendre le CTO Williams, l’outil permettrait de réduire les erreurs, de gagner du temps et d’éviter le burnout administratif, des atouts critiques pour des géants américains comme Rho ou même des institutions du Fortune 50 déjà séduites.

« La véritable innovation en finance ne fait pas de bruit, elle se glisse là où personne ne veut aller : le back-office. »

Mais qu’est-ce qui différencie vraiment Rulebase d’autres robots de la conformité ? Pour Ebose, tout vient de leur expérience terrain : avoir vu l’inefficacité de nombreux process réglementaires dans les banques traditionnelles et disruptives. Rulebase affirme aujourd’hui traiter 100% des conversations support, contre seulement 3 à 5% pour un audit manuel classique — avec à la clé une diminution des coûts de 70% et une baisse des escalades de 30% chez certains clients. Peut-on imaginer que la totalité des tâches de conformité soient un jour automatisées dans la finance ?

Cependant, derrière l’affichage d’efficacité se pose la question cruciale de la précision. “Connaître les règlements Mastercard sur le bout des doigts, anticiper les délais du CFPB, c’est notre petit plus, notre ‘moat’” explique Ebose. La stratégie actuelle vise banques d’affaires, néobanques et émetteurs de cartes entre l’Afrique, l’Europe et les États-Unis. Mais l’assurance, elle aussi friande de procédures répétitives, pourrait-elle bientôt rejoindre la cible ?

Le rythme de croissance impressionne : Rulebase annonce un chiffre d’affaires à deux chiffres chaque mois depuis son passage chez YC, surfant sur une facturation à l’usage. Les founders, eux-mêmes fers de lance d’une nouvelle génération d’entrepreneurs africains globaux, invitent déjà les futurs créateurs à viser le marché mondial et à voir grand, quitte à bousculer plus que le simple statu quo d’un secteur jugé poussiéreux.

Si Rulebase parvient à automatiser de bout en bout la gestion des litiges, la conformité, voire la lutte anti-fraude, quelles seront alors les nouvelles frontières entre l’intelligence artificielle et les métiers humains dans la finance ? Le back-office peut-il vraiment être rendu invisible… et infaillible ?

Source : Techcrunch

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