« Il y a deux choses auxquelles je ne fais pas confiance les yeux fermés : l’intelligence artificielle et ma voisine quand elle me propose un kombucha maison. »
L’Administration américaine de la Sécurité Routière (NHTSA) vient d’ouvrir une enquête sur l’option qui fait rêver – ou frissonner – les fans de Tesla : la conduite entièrement autonome (FSD pour les intimes). Entre des voitures qui grillent des feux rouges, s’aventurent dans la voie d’en face ou pilent au beau milieu d’un carrefour, on se dit que la voiture du futur a encore quelques leçons à prendre… notamment en code de la route.
Ce nouvel examen de la NHTSA débarque alors même qu’Elon Musk nous hype depuis des mois sur la nouvelle version de la FSD. Au menu : des données dopées collectées pendant le projet secret de robotaxis à Austin, Texas. Mais, selon les rapports, il semblerait que la version bœuf bourguignon qu’on nous promettait ressemble encore trop à un sandwich au pâté oublié dans la voiture un jour d’été.
Même les voitures intelligentes peuvent parfois manquer un feu rouge… ou deux.
Si Tesla avait déjà été surveillé pour son « Autopilot », coupable de plusieurs accidents tragiques, la FSD frappe plus fort avec plus de 50 signalements rien que pour des infractions au code de la route. Résultat ? Une poignée de blessés et une réputation qui sent le caoutchouc surchauffé. Apparemment, sur une voirie de Joppa (Maryland), la FSD se croyait à Mario Kart : plusieurs incidents, même intersection. Heureusement, Tesla a corrigé le tir… au moins à cet endroit.
Mais ce n’est pas tout : la NHTSA signale que la FSD a parfois joué les rebelles en grillant des feux, traversant les doubles lignes jaunes ou tournant dans des rues interdites – à croire que l’IA avait décidé de tester tous les scénarios d’erreur dans le Grand Livre des Étourderies Routières. Dans certains cas, les conducteurs affirment n’avoir eu ni le temps ni la possibilité de reprendre la main avant que la Tesla n’improvise son remake de Fast and Furious, version bégonia et limitation à 40 km/h… mais tout de même, ça fait peur.
Actuellement, la procédure est au stade de la « Pré-évaluation »: l’équivalent routier du fameux « on va voir ce qu’on va voir », première étape d’un potentiel rappel général. Seul hic : si Washington décide de faire une pause café longue durée, il faudra peut-être patienter avant d’obtenir une conclusion. Pendant ce temps, l’ambiance au département de la sécurité de NHTSA est morose, surtout depuis les coups de rabot sur les effectifs dédiés à la voiture autonome.
En résumé, les voitures qui roulent toutes seules, c’est peut-être le futur… mais pour l’instant, mieux vaut garder les deux mains sur le volant. Après tout, la technologie nous fait miroiter un monde où la route sera sans danger, mais à voir les événements du jour, elle nous rappelle surtout qu’il ne faut jamais mettre la confiance… en pilotage automatique !
Source : Techcrunch




