Le contrôle de la musique ne vous semble-t-il jamais assez intuitif ? Pourquoi faut-il souvent interrompre une conversation ou déverrouiller son téléphone pour changer de morceau sur une plateforme de streaming ? Spotify pense avoir la réponse.
L’entreprise suédoise vient de renforcer son DJ virtuel doté d’intelligence artificielle, disponible pour les abonnés Premium. Jusqu’ici, il était possible de commander ses titres à la voix, du moins en anglais. Mais Spotify vient d’étendre la fonctionnalité : désormais, il est aussi possible de formuler des requêtes par texte, aussi bien en anglais qu’en espagnol, grâce à DJ Livi, qui fait ses débuts du côté hispanophone.
Pourquoi cette évolution tombe-t-elle à point nommé ? Nos usages changent vite : la généralisation des assistants type ChatGPT ou Gemini a entraîné une vague d’habitudes « conversationnelles » avec les IA. Faut-il privilégier la voix ou le texte ? Apple a d’ailleurs pris le train en marche, permettant enfin d’interroger Siri par écrit. Est-ce le signe qu’écouter de la musique devrait désormais s’adapter à chaque contexte, bruit ou discrétion oblige ?
Cette évolution vers le texte n’est-elle pas la suite logique de l’hyper-personnalisation voulue par Spotify ?
Pour Spotify, permettre à ses utilisateurs de s’exprimer autrement qu’à la voix, c’est offrir davantage de flexibilité pour les déplacements ou les espaces publics. Mais la nouveauté ne s’arrête pas là : le DJ AI s’enrichit aussi de suggestions personnalisées pour inspirer ceux qui douteraient, juste au moment de choisir la prochaine ambiance sonore. Ces incitations viendront-elles bouleverser la curation musicale telle qu’on la connaît ?
Concrètement, ouvrir l’onglet DJ dans l’application suffit pour commencer une nouvelle sélection musicale personnalisée. Envie de changer ? Un clic sur le bouton DJ, et l’on peut envoyer une commande vocale ou écrite, indiquant un artiste, une humeur, ou même une activité. Spotify assure que la fonctionnalité, disponible dans plus de 60 pays, gère la combinaison de plusieurs critères.
Ce virage vers les interfaces multi-modales constitue-t-il une vraie avancée, ou n’est-ce qu’une étape supplémentaire dans la course à l’usage de l’intelligence artificielle grand public ? Allons-nous continuer à converser avec nos plateformes préférées, ou gardons-nous encore le pouvoir de la découverte spontanée ?
Les utilisateurs rechercheront-ils désormais une expérience toujours plus hantée par l’intelligence artificielle, ou la musique réussira-t-elle à garder son petit grain de folie humaine ?
Source : Techcrunch
