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Credits image : Daniel Hobiera / Unsplash

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L’État Débarque au Capital : Ça Va Swinguer sur la Table !

« Rien n’est permanent, sauf le changement (et peut-être les prises de participation gouvernementales ?) » – Héraclite, probablement après avoir consulté son conseiller en investissement.

À l’ère où même l’oncle Sam s’invite dans les tableaux de capitalisation des startups américaines, la frontière entre marché libre et intervention publique se brouille plus vite qu’un filet de startupers devant une due diligence surprise. Sous la houlette de l’administration Trump, l’État ne fait pas que prêter main forte : il prend des parts, et pas seulement de façon provisoire façon 2008, mais bien comme nouvelle norme politique (on attend toujours la version « actionnaire majoritaire » de la Maison Blanche sur LinkedIn).

Interrogé face à une salle bien remplie au TechCrunch Disrupt de San Francisco, Roelof Botha (Sequoia Capital) lâche ce qui deviendra le slogan officieux de la Silicon Valley : “Les mots les plus dangereux au monde sont : ‘Je suis du gouvernement et je viens vous aider.’” On sent qu’on n’a pas fini de trembler en entendant la sonnette à la porte – surtout si c’est le fisc déguisé en investisseur providentiel.

Même en mode licorne, une startup oubliant les lois de la gravité financière a de grandes chances de se crasher les ailes façon Icare.

Botha, plutôt du genre “vive la main invisible”, admet tout de même que la politique industrielle a son utilité, surtout quand la concurrence internationale (coucou la Chine) joue à fond la carte nationale. Mais le malaise est palpable : voir l’État devenir votre associé n’a rien de rassurant, comme une bouée de sauvetage pleine de trous. Et si la pandémie a transformé le financement en carnaval de valorisations délirantes, Botha se garde bien d’employer le mot “bulle”, préférant parler d’“accélération incroyable” (une façon chic de dire que tout le monde court… droit dans le mur ?).

L’homme raconte même qu’une pépite du portefeuille Sequoia est passée de 150 millions à 6 milliards de dollars en un an, pour redescendre aussi sec – une expérience qui donne, paraît-il, des sueurs froides aux fondateurs, bien plus qu’un bug production le vendredi à 17h. Son conseil ? Si vous pouvez tenir encore 12 mois sans lever de fonds, faites-le et construisez votre boîte. Mais si la trésorerie commence à frôler les six mois d’autonomie, glissez-vous fissa dans la file d’attente à la levée, avant que le robinet ne tourne à sec.

Le gars a fait du latin, donc Icare s’invite dans la conversation : voler trop haut, trop vite, ça finit chocolat fondu. Pas besoin d’être un as du seed-funding pour comprendre que la prudence paie plus que la démesure. Et si Sequoia préfère investir tôt (“mammifère” plutôt que “reptilien”, puisqu’ils couvent peu de startups, mais à fond les ballons), ce n’est pas par hasard : le taux de râteaux en capital-risque reste élevé, et même Botha n’a pas été épargné par la honte d’un investissement parti en fumée.

Sauf que, secret bien gardé, la force de Sequoia, c’est la démocratie interne : chaque deal est validé à l’unanimité, chaque voix pèse, le tout anonymement (adieu les alliances de bureau et les petites dirties intrigues). Ça prend du temps, parfois six mois de négo pour un seul dossier, mais ça évite la précipitation et les investissements kamikazes. D’ailleurs, selon Botha, le capital-risque n’est même pas une vraie classe d’actifs : sortez les 20 meilleurs fonds du lot, et… un bon vieux tracker S&P500 fait mieux. Trop de fonds, trop d’argent, et la sauce Silicon Valley finit diluée.

Alors, la stratégie gagnante ? Rester modeste, concentré, loin de la fièvre des valorisations à gogo. Ça marche pour Sequoia, qui préfère miser sur peu de champions que noyer tout le monde de cash inutile. Ironie du sort : à force de rêver de devenir une licorne, on finit parfois en mythe… grec.

Source : Techcrunch

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