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Credits image : Alan Alves / Unsplash

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Sora-Cœur ou Sora-Doutes ? La guerre des fils (IA)

« On ne fait pas d’omelette sans casser des algorithmes » : c’est un peu la devise que devrait afficher OpenAI à l’entrée de ses bureaux, en ce moment. En lançant Sora, leur nouvelle appli sociale à la sauce TikTok, les créateurs de ChatGPT offrent au monde un buffet infini de vidéos générées par IA… mais aussi une part généreuse de doutes. Même au sein de la maison OpenAI, tout le monde ne lève pas son verre de données personnelles à cette première incursion dans le business ultra-lucratif (et anxiogène) des réseaux sociaux.

John Hallman, chercheur maison, avoue qu’il a eu quelques sueurs froides à l’idée de voir débarquer Sora 2 dans la poche de monsieur et madame Tout-le-monde. Mais, reconnaît-il dans un post fièrement partagé sur X (l’ancienne Twitter, pour ceux d’entre nous qui datent un peu), l’équipe a bossé « du mieux possible » pour rendre l’expérience positive. De quoi faire taire les mauvaises langues ? Pas tout à fait.

Boaz Barak, lui aussi chercheur chez OpenAI (et, accessoirement, prof à Harvard, comme quoi on peut être deux fois plus inquiet), partage l’optimisme prudent de son collègue : « Sora 2, c’est bluffant. Mais on est loin d’avoir évité tous les pièges des applis sociales classiques et des deepfakes. » Bref, personne n’a encore sorti le champagne, ni validé la carte de fidélité pour le club des « réseaux sociaux éthiques ».

L’aventure Sora, c’est un peu comme offrir un Rubik’s Cube à une pieuvre : fascinant, mais le casse-tête ne fait que commencer.

Certains ex-OpenAI, eux, profitent de la confusion pour faire leur promo. Rohan Pandey, notamment, invite les déçus de la « machine à TikTok infinis » à rejoindre sa start-up, destinée à utiliser l’IA pour de “vraies” découvertes scientifiques. D’autres anciens collègues publient, eux aussi, leur lot de posts mi-anxieux mi-agacés — preuve, s’il en fallait, que la mission d’OpenAI (rendre l’IA bénéfique pour l’humanité, rien que ça) est loin de faire consensus quand il s’agit de repeindre la Silicon Valley aux couleurs de la viralité.

Sous le capot, le vrai moteur de Sora s’appelle plutôt « tension interne ». D’un côté, OpenAI doit continuer à payer ses GPU dorés. De l’autre, conserver son image de laboratoire au cœur pur. Sam Altman, le boss, tente d’éteindre l’incendie en expliquant que toute l’opération Sora sert, in fine, à ramener plus d’argent pour faire avancer la cause de l’IA scientifique… et, accessoirement, donner le sourire à quelques milliards d’utilisateurs venus piocher dans la nouvelle caverne d’Ali Baba des vidéos feel-good.

Mais à force de jongler entre mission sociale, business juteux et réglementations qui s’accumulent à la rapidité d’un fil TikTok, la question se pose : OpenAI sera-t-elle un jour tentée de privilégier le clic au détriment de ses idéaux altruistes ? Les régulateurs, du gouverneur californien à la dernière start-up du coin, surveillent attentivement l’équilibre funambule de l’entreprise.

Pour l’instant, Sora est toute jeune, et OpenAI promet la main sur le cœur d’éviter les travers des géants Meta & Co : moins d’addiction, rappels pour décoller du scroll infini, priorité à la création, etc. Mais l’histoire a déjà prouvé qu’un réseau social conçu pour « le bien » peut vite se transformer en marathon du scroll, guidé plus par les pouces que par les principes. Les prochains chapitres diront si Sora réussit à inventer un tout nouveau genre d’addiction vertueuse… ou si tout cela finira au rayon des IA oubliées.

Parce qu’à force de vouloir nourrir le monde avec des vidéos IA « saines », il ne faudrait pas finir par nous servir la même soupe virale, mais en version automagique !

Source : Techcrunch

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