« On ne prête qu’aux riches, surtout quand il s’agit de contenus… » Et en 2024, ce sont les médias géants et les IA qui se font les plus beaux prêts – ou rachats de licence, selon votre banquier préféré. Voilà que People Inc., le mastodonte des éditeurs américains, ressort ses plus beaux contrats pour faire danser Microsoft autour du buffet du contenu numérique.
Résumons : People Inc. (qu’on connaissait autrefois sous le pseudo Dotdash Meredith pour les intimes) vient de signer un accord avec Microsoft pour alimenter le Marketplace IA du géant. Après avoir flirté l’an dernier avec OpenAI (et leur buffet à volonté pour chatbots gourmands), les voilà qui jouent la carte Microsoft… et un modèle “à la carte”, justement : payez seulement ce que vous consommez, comme au resto du coin !
Neil Vogel, le grand chef d’orchestre de People Inc., en profite pour féliciter Microsoft : « Eux au moins paient pour la soupe, pas comme certains… » Petite pique subtile à Google, l’éternel copieur jamais vraiment invité aux mariages.
Quand il s’agit d’IA, le vrai festin n’est pas que dans les données, mais dans le portefeuille de ceux qui veulent bien payer l’addition.
Et si vous pensiez que tout est paisible dans le monde merveilleux des IA et des accords éditeurs, détrompez-vous ! Google, selon Vogel, « joue les mauvais acteurs » : il aspire du contenu pour son Search ET ses IA avec le même aspirateur, et personne ne peut le débrancher sous peine de perdre la moitié de son public. Ambiance, ambiance…
Heureusement, chez People Inc., on ne reste pas les bras croisés. Grâce à Cloudflare (le bouclier geek préféré des sites web), ils ont armé leur citadelle numérique, bloqué les bots IA trop gourmands, et poussé tous les géants de l’IA à venir négocier contents… et contraints. Offre spéciale : plus vous bloquez, plus ils payent !
Résultat : la stratégie paie. En pleine période où Google s’offre un lifting à base d’IA et siphonne la moitié de leur trafic (passé de 54% à 24% en deux ans !), People Inc. fête tout de même une progression de ses revenus numériques (+9%). Entre deals astucieux et acquisition de Feedfeed (le site qui nourrit les fans de food…), la maison tient bon la barre.
Conclusion : on aurait pu croire que l’IA tuerait les éditeurs. Mais non, avec les bons verrous et la bonne dose de négociation, c’est eux qui récoltent le pactole… comme quoi, même à l’ère des robots, l’humain garde la main. Et dans ce nouveau monde de l’IA, mieux vaut savoir monétiser ses pépites que de les laisser glisser entre les doigts… et les bots !
Source : Techcrunch




