« Les RH ? C’est comme faire du puzzle en recevant les pièces une par une… Sauf qu’ici, chaque pièce vient d’un pays différent ! » Voilà à peu près le quotidien des entreprises MENA, qui tentaient jusque-là d’assembler leur back-office avec des outils dépareillés dignes du musée du logiciel préhistorique. Mais ça, c’était avant que Cercli n’arrive, armé d’intelligence artificielle, d’ambition internationale et, manifestement, d’un chéquier bien rempli !
Basée à Dubaï, Cercli vient de lever 12 millions de dollars lors d’un tour de table mené par le VC européen Picus Capital. Derrière ce coup de projecteur : Akeed Azmi et David Reche, deux anciens de la licorne locale Careem, qui ont vu de près la galère des RH multinationaux et ont décidé d’offrir aux entreprises un Rippling épicé façon région MENA… mais en version AI-native, s’il vous plaît !
La recette a l’air de plaire : Cercli revendique une croissance du chiffre d’affaires multipliée par dix en à peine un an et annonce traiter déjà plus de 100 millions de dollars de paie pour des entreprises réparties sur 50 pays. Pas mal pour une startup qui réinvente la roue RH à la sauce algorithme maison ! Mais alors, question à 1 000 riyals : pourquoi lancer ENCORE une plateforme RH, alors que même votre oncle utilise déjà une appli qui gère les congés de son chat, et que la concurrence, des mastodontes SAP et Oracle aux licornes comme Deel, est féroce ?
Quand tout le monde promet l’IA, Cercli s’amuse à tout reconstruire en oubliant exprès de lire la documentation des anciens systèmes !
Selon Azmi, l’aventure Cercli commence sur le constat simple : le patchwork de solutions du marché ne suffit plus pour les entreprises de la région. Au départ, la startup a voulu rassembler gestion RH, paie et conformité sur une plateforme unique (une appli pour les gouverner toutes !). Mais rapidement, ils flairent le potentiel en cuisinant l’IA au cœur même de leur moteur. Résultat, ces trois derniers mois, Cercli a tout réécrit pour offrir une gestion paye multi-pays, intégrant l’automatisation par des agents IA capés, histoire de chasser la paperasse à coups d’algorithmes.
Les dirigeants ne se sont pas arrêtés là : ils ont « AI-fié » tout ce qui dépassait, du module recrutement capable d’identifier les candidats parfaits à la microseconde, jusqu’à la gestion financière de Cercli elle-même. Oui, oui, les agents IA gèrent désormais la trésorerie et la compta de la boîte, pendant que l’équipe humaine — forte de 14 personnes — sirote des cafés et affiche 21% de croissance mensuelle. Bref, la boîte fait tourner son business comme d’autres font tourner ChatGPT pour trouver une recette de quiche.
Mais l’IA, ce n’est pas tout. L’autre atout maître de Cercli, c’est de proposer ENFIN un outil qui fait tout, du recrutement au paiement des notes de frais. Car dans la région, les entreprises gribouillent encore leur gestion du personnel façon patchwork avec une appli pour chaque tâche. Résultat : onboarding éclair (deux à trois jours pour l’installation, contre des mois pour les dinogiciels !), et une jolie brochette de clients qui signent dans la foulée, de la scale-up mignonne au multinational rondouillard.
Le succès attire d’ailleurs plus d’un investisseur : Knollwood, Y Combinator, Afore Capital et COTU Ventures participent à la fête, Picus Capital en tête qui signe là son premier ticket dans la région. Leur ambition ? Profiter de l’occasion pour bâtir de nouveaux produits et mordre dans les 5,8 milliards de marché du logiciel RH MENA, pendant que le reste du secteur tente encore d’activer la macro Excel automatique.
En conclusion, si Cercli tient ses promesses, il se pourrait bien que demain, au bureau comme au hammam, l’IA devienne le meilleur ami des RH de tout le Moyen-Orient. Et qui sait, un jour, les robots finiront peut-être par négocier leur propre fiche de paie… Ce serait alors une vraie paie-volution !
Source : Techcrunch
