« L’échec, c’est simplement l’opportunité de recommencer, cette fois de façon plus intelligente. » – Cette citation de Henry Ford, qui aurait certainement adoré les batteries portables pour ses usines, résume à merveille l’aventure rocambolesque de l’équipe derrière Anode Technology Company. Autrefois malmenés par la tempête Moxion, ils repartent à l’assaut du générateur diesel avec une foi nouvelle et un brin d’irrévérence !
Petit retour à l’an dernier : Moxion Power, champion déchu des batteries nomades, s’est crashé avec plus de 110 millions de dollars dans le réservoir, laissant derrière lui 400 employés débranchés et une industrie verte déboussolée. Mais chassez le fondateur, il revient au galop : Paul Huelskamp et sa bande ressuscitent leur rêve sous le nom d’Anode, en gardant bien en tête le mantra « on ne refait pas deux fois les mêmes erreurs… enfin, on espère ».
Anode s’annonce humble mais déterminé, avec 9 millions de dollars récoltés auprès d’Eclipse (un investisseur qui a visiblement le sens du déjà-vu). Son atout maître ? Jiten Behl, ex-Rivian, qui a vu de près le casse-tête du rechargement massif de véhicules électriques : pas simple de brancher 150 vans à une prise, sauf à transformer un dépôt en mini-centrale nucléaire de quartier (spoiler : les voisins ne sont pas fans).
Il n’y a pas de courant d’air sans coupure… mais il n’y a pas d’innovation sans coup dur !
Actuellement, la plupart des flottes électriques jonglent encore avec des générateurs diesel (Waymo l’assume même publiquement) – pas très écolo tout ça. D’où la course à la batterie mobile, un secteur où Anode compte se démarquer grâce à un matériel « tout-terrain » ; plus compact que celui de feu Moxion, histoire de ne pas transformer chaque livraison en puzzle logistique pour camionneurs sportifs.
La stratégie d’Anode est à contre-courant des idées reçues : au lieu de jouer la surenchère de capacité, ils misent sur l’optimisation du rapport poids/énergie/transport pour livrer plus, avec moins de camions et moins de sueur. Une prise de conscience tardive selon Huelskamp, mais mieux vaut tard que jamais, non ? Surtout que cette fois, la fabrication des batteries sera externalisée : après avoir voulu tout faire « maison », les déconvenues de Moxion ont calmé leurs ardeurs DIY.
Rappelons que le marché visé n’est pas juste celui de la recharge des voitures électriques mais aussi la construction et les festivals – deux mondes qui carburent encore (souvent) au bruit et à l’odeur du fioul. Or, avec des batteries rechargées pour quelques centimes par kWh, Anode se voit déjà concurrencer les générateurs à énergie fossile… et les groupes électrogènes risquent bientôt de n’avoir plus que leurs décibels à offrir !
Pour maximiser ses économies d’échelle et vif-argent (pardon, livre-argent), Anode va saupoudrer d’IA tout son process de gestion : du planning de charge à la livraison, tout sera optimisé comme une partie de Tetris énergétique. L’objectif ? Proposer un coût énergétique flirtant avec celui du réseau électrique, histoire que même EDF finisse par jalouser leur ingéniosité !
Alors, Anode saura-t-elle allumer la flamme verte là où Moxion s’est éteinte ? Dans le monde des batteries portables, l’avenir appartient à ceux qui savent brancher… les wagons !
Source : Techcrunch




