« L’argent ne fait pas le bonheur. Sauf chez les capital-risqueurs, où il rend surtout les décisions… plus risquées ! » Voilà la phrase d’accroche idéale pour résumer l’ambiance du dernier TechCrunch Disrupt 2025, où Roelof Botha, le boss chez Sequoia, a un peu refroidi l’enthousiasme des banquiers aux portefeuilles bien garnis.
Sur la grande scène, Roelof a lancé une punchline qui a fait frissonner plus d’un investisseur : « Investir dans le venture, c’est du risque sans retour » — bon, ça dépend peut-être si on s’appelle Elon Musk ou si on croit aux licornes. Selon lui, le capital-risque ne suit pas la même logique que les autres placements. Imaginez la chasse aux pépites comme Koh-Lanta : ce n’est pas forcément celui qui a le plus de riz (ou de cash) qui gagne, mais celui qui sait bien choisir sa noix de coco (sa startup, quoi).
Et pour ceux qui pensent qu’il suffit de déverser des torrents de dollars dans la Silicon Valley pour voir pousser des Google à la chaîne, Botha répond : « Non, non, et re-non ». Plus d’argent attire… plus de monde, mais pas forcément plus de génie ! Le marché commence à ressembler à un concours de cosplay de Steve Jobs : beaucoup d’imitation, peu d’innovation.
Plus d’argent, plus de fonds, mais pas forcément plus de génies dans la tech – voilà le paradoxe du moment.
Il faut dire que les chiffres donnent un peu le vertige : 3 000 fonds de capital-risque aujourd’hui aux États-Unis, contre seulement 1 000 quand Roelof a démarré chez Sequoia il y a vingt ans. Mais est-ce que tripler la dose augmente vraiment les chances de tomber sur un nouvel Apple ? Spoiler : pas vraiment, selon notre expert. La taille du gâteau tech a bien grossi avec Internet, le cloud, et tous les gadgets mobiles. Pourtant, la crème des startups milliardaires reste limitée : environ 20 naissent chaque année, et la recette n’a pas l’air de changer, même quand on double la farine… ou la mise.
Roelof Botha soulève surtout la question de la dilution : plus il y a d’argent en jeu, plus il est difficile pour les (rares) entreprises révolutionnaires d’émerger. Un peu comme une fête où tout le monde veut être DJ : au final, personne n’écoute la musique. La multiplication des fonds ne garantit pas plus de succès, mais parfois plus d’opportunités… de se marcher sur les pieds !
Alors, la prochaine fois que vous croiserez un business angel la tête pleine de rêves et les poches pleines de billets, dites-lui gentiment que l’innovation n’est pas une question de volume. Après tout, même avec un arrosoir géant, ça ne fait pas pousser les licornes plus vite… surtout quand on sème à tout-va !
Source : Techcrunch




