C’est un ballet cosmique qui s’enclenche sous nos yeux hagards : pendant que les agents IA viennent redéfinir les modèles économiques du logiciel (en passant furtivement de SaaS à SASSlutant), la guerre du hardware fait rage bien plus bas, là où le silicium fusionne avec la soif de domination. OpenAI, entre deux annonces de “révolutions silencieuses” avec Broadcom et des deals de plusieurs centaines de milliards, n’aligne plus les zéros sur ses factures à la virgule près… mais bien à la puissance de dix. À croire que la data, demain, sera facturée par agents autonomes ET par éclairs d’ingéniosité rivés sur la propriété des puces.
Tout cela pendant que Jeff Bezos, éternel rival transhumaniste, galère à faire décoller sa grosse fusée, gêné non pas par la gravité mais par un paquebot qui s’est perdu dans le champ de tir—le spatial a clairement ses propres “glitches IRL”. On assiste à un festival d’aléas, où les croisières contrarient la conquête martienne, comme les croissances frénétiques d’OpenAI menacent la stabilité financière de toute la tech à force de vouloir acheter la planète, la stratosphère et tout ce qui les sépare.
Mais la vraie fusion, c’est celle des modèles eux-mêmes : à l’ère où 99,95% des utilisateurs de ChatGPT préfèrent “profiter gratos” (merci l’économie du like) et que seuls 5% paient vraiment l’abonnement, OpenAI rêve de tout faire : être fournisseur, client, vendeur de hardware, et agence matrimoniale pour data centers sous stéroïdes. On assiste à la transformation d’une start-up cool en entité de la taille d’un État-nation, qui commande plus de silicium que l’industrie auto allemande et promet une diversification éperdue, quitte à titiller la crise de surchauffe tech.
Pendant que les IA rebattent les cartes du logiciel et des infrastructures, c’est tout le jeu de l’innovation, de la gestion du risque et du bon vieux hasard qui fusionne… tel un booster malmené sur drone-ship.
Car sous les spotlights des feux de la rampe et les contrats interstellaires, ce sont justement les déséquilibres que nous entretenons qui font trembler le sol. Un faux pas d’OpenAI ne serait pas qu’un problème pour quelques investisseurs sur-connectés ; c’est potentiellement une onde de choc pour toute l’économie numérique, prise en otage entre démesure capitalistique et dépendance technologique. Dans cet univers éclaté, où l’avenir du SaaS dépend de la diplomatie entre IA et humains, et où la réussite d’un vol spatial se joue à la météo et aux croisiéristes égarés, faut-il s’étonner si la prochaine crise viendra d’une IA trop zélée, d’un hardware hors de prix, ou, tout simplement, d’un bug dans la chaîne d’approvisionnement ?
Finalement, c’est peut-être là, dans ce joyeux chaos orchestré par les nouveaux maîtres du numérique, que s’esquisse l’avenir du progrès technologique : un mélange instable de prouesses, de paris fous et de klaxons interstellaires, où la réussite de chaque bidouille ou levée de fonds reste suspendue… aux caprices de notre désir de disruption et à la capacité du marché à survivre à ses propres excès.




