« Les ados d’aujourd’hui n’ont peut-être pas le permis, mais ils conduisent déjà des attaques qui pourraient faire rougir la NSA. »
Oubliez les hackers russes à la Dostoeïevski et les cyberespions dignes des romans d’espionnage : la nouvelle terreur du web porte des Vans, adore les emojis, et maîtrise Discord mieux qu’un modérateur insomniaque. Oui, un vent frais (et franchement inquiétant) souffle sur la cybersécurité mondiale : une jeunesse anglo-saxonne surmotivés, malicieuse et décidée à transformer le cybercrime en business (très) rentable… et viral.
Leurs exploits ? Pas de petits piratages anecdotiques ici. De la paralysie géante de méga-entreprises au piratage de données chez de vénérables institutions, ces « Advanced Persistent Teenagers » (ou APT pour les intimes) font trembler des groupes comme Snowflake ou MGM Resorts et infligent des maux de tête à des PDG déjà allergiques à la GDPR. Mais, spoiler alert : derrière chaque grand ado rebelle, il y a une équipe de pros qui refuse de se laisser hacker sans rien dire…
La cyberguerre, c’est aussi une affaire d’ados aux claviers (très) rapides et de détectives avec beaucoup de café.
Bienvenue chez Unit 221B. Non, ce n’est pas la suite cachée de Sherlock Holmes, c’est la boîte sécuritaire américaine qui piste cette nouvelle génération sévissant dans l’ombre. Leur super pouvoir ? eWitness, une plateforme d’intelligence de la menace, qui sniffe sur Internet plus vite qu’un teckel truffier. Grâce à eux, les Scattered Spider, The Com & Co. commencent à goûter les joies de l’arrestation et à revoir leurs ambitions de cyber-pirates à la baisse – ce qui n’est pas pour déplaire aux géants du CAC40 et aux enquêteurs abonnés aux nuits blanches.
D’ailleurs, les investisseurs ne s’y trompent pas : 5 millions de dollars levés pour muscler eWitness, et tout ça pour permettre à la police et aux experts de la cybersécurité de mettre la main (et la souris !) plus facilement sur ces hackers juvéniles. Exit le cliché du « petit génie incompris » ; ici, on parle de réseaux bien organisés, capables de semer le chaos à l’échelle mondiale… tout en révisant leurs exams.
May Chen-Contino, la boss de Unit 221B, est formelle : l’enjeu, c’est d’agir vite, car la menace a pris un sacré coup de jeune (et de fouet). Et selon Allison Nixon, cheffe de la recherche (qui dort manifestement encore moins que les ados qu’elle traque), cette vague juvénile est loin d’être un effet de mode : elle va continuer sur sa lancée, à moins qu’on lui mette des bâtons – ou du code – dans les roues.
Morale de l’histoire : les ados hackers ne sont pas près de passer à autre chose. Mais avec un peu d’ingéniosité, quelques millions et une bonne dose de créativité à la Sherlock, la sécurité prend sa revanche. Car dans la guerre des générations, il n’y a pas que sur TikTok que les challenges font rage.
Et n’oubliez jamais : sur Internet, il faut savoir grandir, mais pas trop vite… surtout quand on veut éviter de finir dans la toile d’une 221B d’araignée ! 🕸️
Source : Techcrunch




