« Si tu ne veux pas discuter des pancakes, il te reste le choix du sirop ! » Oui, chez Bluesky, le réseau social en vogue, les conversations sont aussi imprévisibles qu’un brunch du dimanche matin : on croit se retrouver dans un débat sur la modération, et ça dérape en guerre des gaufres. J’ai mené l’enquête, fouet à la main (pour la pâte… à gaufres, suivez !).
Tout a commencé avec une blague bien sentie sur Bluesky. Jerry Chen, un utilisateur haut en couleur, a lancé : « (un utilisateur Bluesky débarque au Waffle House) AH DONC TU DÉTESTES LES PANCAKES ? » Vous voyez le tableau ? Satire des querelles réseautiques où le manichéisme guette : émettre une préférence devient un acte politique, surtout entre deux bouchées de pâtisserie.
Mais là où ça devient croustillant, c’est quand Jay Graber, la CEO de Bluesky, approuve le trait d’humour et ajoute : « Trop vrai. On va essayer d’améliorer tout ça. Les réseaux sociaux ne doivent pas être comme ça. » Mais boom : une question légèrement piquante fuse (« Vous avez banni Jesse Singal ou pas encore ? ») et Graber répond… « GAUFRES ! » C’est là que la fête commence (ou dérape selon votre tolérance au gluten).
Des gaufres aux gros mots, sur Bluesky, la modération n’est jamais un long fleuve tranquille.
Car si les posts sur les gaufres abondent, la vérité n’est pas que l’appli a décidé d’ouvrir une boulangerie. Le tweet à la sauce brunch cache mal une véritable crise sur la modération et les communautés marginalisées, dans la continuité de la pétition rassemblant plus de 28 000 signatures contre Jesse Singal, controversé pour ses propos anti-trans. Bluesky, qui s’était forgé une aura inclusive, se fait aujourd’hui accuser de deux poids, deux mesures et de servir la tolérance à géométrie variable (un peu comme les tailles des gaufres, on suppose).
Face aux doléances, Graber ne se dégonfle pas : aux critiques, elle renvoie des photos de gaufres et, non sans épicé, rétorque à ceux qui l’accusent d’injustice : « Vous payez pour notre service ? » et propose même une « grève des posteurs ». Les utilisateurs, eux, commencent à se demander si Bluesky n’est pas en pleine crise d’identité… ou si un « fuite de gaz » à siège a tout simplement rendue tout le monde surexcité (c’est du vécu, promis, je vous épargne les odeurs !).
Mais s’il serait facile de réduire tout ça à une banale histoire de chamailleries gauchistes (ou de rixes entre garnitures sucrées), ce souffle chaud met surtout à jour le tiraillement entre l’équipe de Bluesky et ses membres les plus engagés. Ceux qui percevaient Bluesky comme un havre pour les communautés vulnérables se sentent à présent largués, les dirigeants prêchant plutôt la liberté technique : si ça te convient pas, va créer ta plateforme, coco !
Derrière cette anarchie apparente, il y a en fait des visions très différentes du réseau social : plateforme purement technique dédiée à la décentralisation ou espace communautaire avec la promesse d’une modération équitable — et inclusive ? Jay Graber l’avait résumé, un brin prophétique, à la création de Bluesky : « L’entreprise est un adversaire du futur. »
Alors la prochaine fois que vous voyez un post de gaufres sur Bluesky, rappelez-vous, ce n’est peut-être pas qu’une question de petit-déj’ : et si la véritable fermentation, c’était dans les opinions ? Morale de l’histoire : chez Bluesky, même les polémiques ont des trous… de gaufre !
Source : Techcrunch




