« Qui a dit que l’électricité et les pick-up ne se mélangeaient pas? Certainement pas Ford, bien que… ils revoient leur courant de production! »
Octobre dernier, l’appel lance un appel de phare aux actionnaires : Ford va lever le pied sur la fabrication de ses véhicules purement électriques et mettre en veilleuse des investissements de l’ordre de 12 milliards de dollars. Le marché des véhicules électriques de luxe, c’est un peu moins la fête qu’on ne le pensait.
Et même si la Ford Lightning n’a pas été explicitement citée sur la fameuse conf-call, c’est bien à un feu d’artifice de mesures qu’on assiste : du ralentissement de la production de la Mustang Mach-E à la mise en pause de l’érection d’une usine de batteries au Kentucky. C’est pas le feu de joie, on vous le dit.
« Ralentissement électrique : Ford en passe de transformer ses Lightning en lucioles? »
Une note envoyée aux fournisseurs et que Automotive News a attrapée au vol, annonce la couleur : dès janvier, on passe à 1600 pickups électriques par semaine à l’usine de Dearborn, Michigan, contre une prévision initiale flirtant avec les 3200. Un petit pas pour Ford, un grand pas… en arrière.
Face aux questions insistantes, un porte-parole de Ford joue la carte de la neutralité : on ne confirme pas le contenu de cette note, mais on reste branchés sur la demande des clients pour ajuster la production. En gros, si ça se vend pas, on produit pas. Très pragmatique, très élégant.
Ce revirement est d’autant plus surprenant que l’année précédente, avec ses 200 000 réservations en poche, Ford électrifiait l’ambiance en annonçant le doublement de la capacité de production du Lightning. Mais voilà, la demande est une amante capricieuse, et alors que les améliorations de l’usine de Michigan fusaient, l’enthousiasme du marché, lui, se court-circuitait.
Les véhicules électriques voient toujours leurs ventes sur la pente ascendante aux États-Unis, dépassant le million – c’est pas de la tension basse, mais pour autant, ce n’est pas la ruée vers l’or prévue par les grands constructeurs. Ainsi, on assiste à un repli stratégique : réductions de capacité, retards des améliorations usines ou des constructions. Comme quoi en matière d’électrique, mieux vaut parfois ne pas trop chargé la mule!
Source : Techcrunch
