« L’intelligence artificielle, c’est comme le père Noël, il faut y croire pour que ça marche. » En matière de surprises, Google ne déçoit jamais – sauf quand il s’agit d’illustrer correctement l’histoire avec son outil génératif d’images, Gemini. Ce dernier a récemment fait des vagues, non pas pour ses prouesses technologiques, mais pour, disons-le, son étrange interprétation de l’histoire.
Un petit tour sur X (vous savez, l’ancien Twitter) nous apprend que Google a mis son génie artificiel en mode « pause » pour réfléchir à comment ses créations d’images peuplées pourraient tricher un peu moins avec l’histoire. En effet, Gemini s’était lancé dans une réinterprétation haute en couleur des figures historiques, allant jusqu’à présenter les Pères fondateurs des États-Unis sous des traits totalement inattendus. Diversité, tu dis ? Plus comme une tombola historique.
Google fait un pas en arrière pour mieux sauter dans le justesse historique.
Les critiques ne se sont pas fait attendre, avec des réactions variées allant de la perplexité à l’indignation. Michael Jackson, un capital-risqueur basé à Paris, n’a pas manqué de qualifier l’IA de Google de « parodie DEI absurde ». Pour un peu, on se serait cru dans un épisode alternatif de « l’Histoire monde ».
En réponse, Google s’est engagé à retrousser ses manches numériques pour améliorer l’exactitude historique de Gemini, tout en rappelant que sa technologie ambitionne de représenter la diversité humaine. C’est louable, mais encore faut-il ne pas confondre inventivité et anachronisme.
L’outil d’IA générative, malgré ses intentions de départ nobles, rappelle les déboires antérieurs de Google, notamment cette fâcheuse tendance à la stéréotypie ou, pire, à des erreurs de classification particulièrement gênantes. Le cas de l’identification erronée d’hommes noirs comme des gorilles reste gravé dans les mémoires. La « solution » de Google ? Oublier carrément les gorilles.
Aujourd’hui, Google promet de revoir sa copie pour Gemini et de nous revenir avec une version corrigeant ces caprices d’imagination historique. On leur souhaite de trouver le bon algorithme qui conjugue précision historique et innovation – parce qu’après tout, revisiter l’histoire c’est bien, mais sans en déformer les visages et les faits, c’est encore mieux.
En attendant, pour ceux qui espéraient voir Napoléon en tenue de samouraï ou Cléopâtre affublée d’une casquette de baseball, il faudra patienter. Google met un terme à ces excentricités, probablement pour le meilleur. Après tout, qui a besoin de l’IA pour réinventer l’histoire quand on a Hollywood ?
Source : Techcrunch
