« Dans le monde de la technologie, les retours sont plus fréquents que les redémarrages d’un PC Windows 95. » On pourrait dire que Sam Altman en est la parfaite illustration. Quelques mois après avoir été éjecté de la planche de surf OpenAI, voilà que notre homme réapparaît à la barre, avec le panache d’un capitaine prêt à braver à nouveau les tempêtes de l’IA.
Il semblerait que le poste de CEO lui allait comme un gant, si bien que la direction d’OpenAI a décidé après une petite pause – le temps de prendre le thé et de mener une enquête – de le réinstaller confortablement dans son fauteuil de grand manitou. Et pour pimenter le tout, trois nouveaux visages rejoignent le conseil d’administration, étalant un casting digne d’une série Netflix : la CEO d’Instacart Fidji Simo, l’ancienne exécutive de Sony Nicole Seligman, et la précédente CEO de la Fondation Bill et Melinda Gates, Dr. Sue Desmond-Hellmann.
Le paddock d’OpenAI a donc connu plus de rebondissements que ma dernière partie de Mario Kart. Entre l’ousterie surprise de Sam Altman et son comeback express, on n’a pas eu le temps de dire « intelligence artificielle » que déjà, l’entreprise se retrouve solidement ancrée dans un nouvel épisode.
Le mystère reste entier sur les raisons précises du départ et du retour d’Altman, mais une chose est sûre, la saga OpenAI ne manque pas de piquant.
Un résumé cosigné par l’illustre cabinet WilmerHale nous offre un semblant d’explication sans vraiment en donner. Il semblerait que la guerre des trônes de l’ancien conseil d’administration et Sam Altman ne soit pas due à un problème de sécurité, de finances ou de développement du produit, mais plutôt à un bon vieux drame de perte de confiance et de mésentente. C’est un peu comme rompre parce qu’on oublie de baisser la lunette des toilettes, mais à une échelle d’entreprise et avec moins d’eau.
Plus de 30.000 documents épluchés et des dizaines d’interviews plus tard, WilmerHale conclut que le départ d’Altman relève plus d’une décision précipitée que d’un épisode de « Desperate Board Members ». Au final, on en sait peu sur les véritables raisons qui se cachent derrière ce remue-ménage, mais une chose est sûre, la vie au sein d’OpenAI est loin d’être un long fleuve tranquille.
En définitive, cette histoire nous révèle que dans l’univers impitoyable de la tech, les dirigeants semblent aussi remplaçables que les batteries d’un vieux smartphone. Et pour Sam Altman, on pourrait dire qu’il a eu le droit à sa « mise à jour forcée » avant de revenir en version améliorée. Comme quoi, même dans le tumulte, le monde de l’IA sait nous réserver des surprises, aussi imprévisibles que les suggestions d’un chatbot.
Source : Engadget
