« La gravité, c’est censé vous garder sur terre, mais chez SpaceX, on aime bien la défier. » Voilà qu’Elon Musk et ses acolytes de SpaceX nous offrent une nouvelle aventure spatiale à couper le souffle… trop littéralement. Leur dernier test de Starship, le vaisseau qui prétend nous ouvrir les portes de l’espace comme on ouvre sa boîte de pâtes, n’a pas tout à fait atteint son destin céleste.
En début de vol, les chances étaient bien parties pour Starship, puisque le booster Super Heavy avait été magistralement attrapé par les bras articulés de la tour de lancement. Une prouesse déjà en soi, rappelons que c’était seulement la deuxième fois que SpaceX y parvenait. Mais comme dans tout bon film de suspense, tout a basculé huit minutes et demie après le décollage : mystérieusement, Starship a perdu de son allant.
Contact rompu, public médusé. Comme un magicien qui perdrait son lapin, SpaceX n’a pu que constater la perte de son vaisseau lorsque sa télémétrie a disparu puis a confirmé une anomalie avec le moteur lors de son ascension finale. L’air de ne pas se laisser démonter, le chef d’orchestre Musk a attribué cela à une fuite d’oxygène ou de carburant, avec une promesse d’améliorer la sécurité. Parole de Musk, désormais le Starship sera équipé d’un système de suppression d’incendie, et de meilleurs dispositifs de ventilation.
Success may be uncertain, but entertainment is guaranteed!
La Federal Aviation Administration (FAA) n’a pas hésité à réagir en ralentissant quelques vols de la région par mesure de précaution, après la découverte de débris en chute libre. Quelques heures plus tard, des vidéos montrant les restes incandescents du vaisseau dans nos cieux s’emparaient des réseaux sociaux. En bon philosophe et fidèle à son humour piquant, Elon Musk partageait une vidéo accompagnée d’un commentaire rempli d’ironie.
Mais ne vous méprenez pas, ce vol n’était pas qu’une simple démonstration de catch aérien. SpaceX avait de grandes ambitions : tester des satellites Starlink factices, et même débuter ce qu’ils appellent une année « transformative » pour le projet Starship. Ce vol était donc avant tout un laboratoire volant pour tester de nouvelles technologies impressionnantes comme des systèmes avioniques flambant neufs et un ordinateur de vol plus puissant. Malheureusement, ce laboratoire s’est transformé prématurément en feu d’artifice céleste.
Avec des batteries intelligentes, une navigation byzantine et plus de 30 caméras embarquées, Starship avait de quoi faire pâlir d’envie n’importe quelle salle de contrôle. Le booster quant à lui, équipé de radars dernier cri, était prêt à s’illustrer, espérant inaugurer l’ère des répétitions spatiales en réutilisant un moteur de vol précédent. Mais voilà, les étoiles peuvent être capricieuses.
En fin de compte, SpaceX continue de naviguer dans l’incertitude, tout en ajustant ses trajectoires plus vite qu’un GPS dans Paris. Ce désastre spatial n’est qu’un petit pas en arrière pour un projet dont l’ambition semble illimitée. Mais que serait SpaceX sans ses revers, qui eux aussi, semblent avoir le vent en poupe ? Finalement, avec toutes ses aventures spatiales mouvementées, SpaceX prouve bien que « là où il y a une fusée, il y a une voie ! »
Source : Techcrunch
