« Comme disait un vieil astrophysicien, parfois une galaxie perdue vaut mieux que deux amas apparus! » Voilà qui pourrait très bien résumer notre histoire cosmique du jour.
En ce qui concerne l’immensité de l’univers, il semblerait que certaines petites galaxies aient décidé de fermer boutique juste après l’ouverture. Oui, oui, dans un vaste cosmos où tout le monde était frénétique de la création d’étoiles, certaines d’entre elles ont mis la clé sous la porte, jusqu’à l’arrivée du télescope spatial James Webb. Ce dernier, dans sa quête infinie de percevoir les étoiles, a repéré une galaxie naine aussi mystérieuse que fascinante : Leo P, résistant à la tendance galactique et redémarrant la formation stellaire après une pause de quelques milliards d’années.
À environ 5,3 millions d’années-lumière de la Terre, Leo P nous dévoile des indices précieux sur l’évolution des galaxies et les ingrédients nécessaires pour continuer à fabriquer des étoiles. Selon Kristen McQuinn, la chercheuse principale de l’étude, cette galaxies ainsi que trois autres reculées de la Voie Lactée présentent un modèle similaire, ce qui laisse entendre que la distance pourrait bien être une clé dans ce retour inattendu à la créativité cosmique.
« Parfois, il faut s’éloigner pour mieux briller. »
Car oui, l’univers n’a pas toujours été aussi éclatant; après le fameux Big Bang et avant l’époque de la réionisation, le cosmos traversait ses « âges sombres ». Ce n’est que plus tard que l’univers est passé d’un état neutre à un lieu regorgeant d’électrons libres, mais la majorité des minuscules galaxies ont préféré rester en veilleuse après cet événement. Leo P, elle, a choisi de briller à nouveau, peut-être grâce à son isolement des géants célestes qui rendent difficile la collecte et le refroidissement du gaz nécessaire à la création d’étoiles.
Les scientifiques, intrigués par ce comportement à contre-courant, ont utilisé le télescope Webb pour capturer des images spectaculaires de Leo P, examinant 15 000 étoiles pour retracer l’historique de leurs naissances. Les hypothèses fusent, suggérant notamment que des températures élevées pourraient avoir stoppé la formation stellaire initialement, avant que le grand refroidissement universe l’encourage de nouveau.
Cependant, la question persiste : pourquoi Leo P et pas les autres? C’est peut-être un mix détonnant de masse et de solitude galactique qui a permis ce retour en fanfare. Le mystère reste entier, mais les astronomes n’ont pas dit leur dernier mot et comptent bien explorer plus avant d’autres petites galaxies pour déceler si elles cachent le même potentiel étincelant.
Et si vous avez manqué cet épisode astronomique, sachez que ce n’est certainement pas la dernière fois que l’univers nous prend par surprise. Après tout, dans cette vaste étendue, il y a toujours une étoile, quelque part, prête à illuminer nos yeux ébahis. À suivre donc, la série « Leo P, une galaxie en dé-P-ente! »
Source : Mashable