Qu’est-ce que l’amitié lorsqu’elle est incarnée dans un bijou portable et alimentée par l’intelligence artificielle ? C’est la question que pose Friend, une startup audacieuse qui crée un collier à 99 $ servant de compagnon digital. Toutefois, pourquoi la première livraison de ce gadget révolutionnaire a-t-elle été reportée ?
Initialement prévu pour atteindre ses premiers clients au premier trimestre, les plans de Friend ont changé. Selon Avi Schiffman, le co-fondateur et PDG, l’expédition est désormais repoussée au troisième trimestre. Quels facteurs ont incité cette décision ? Schiffman évoque des ajustements encore nécessaires dans le design, ne permettant pas une production tant que celle-ci n’est pas achevée à 95%. Peut-on réellement lancer un projet aussi innovant sans ces phases d’ajustement cruciales ?
Une décision qui pourrait surprendre, surtout lorsque l’on connaît les investissements importants de Friend, notamment 1,8 million de dollars pour le nom de domaine Friend.com. Quelles étaient les attentes derrière cette dépense faramineuse ? En guise d’expérience, Friend avait même lancé une plateforme web permettant aux utilisateurs de discuter avec des personnages d’IA. Quel accueil cette initiative a-t-elle reçu ?
Alors que Friend poursuit son chemin, nous devons nous demander si la société est bien positionnée pour gérer les défis liés aux compagnons numériques.
L’expérience n’a pas été sans heurts. Des critiques, telles que celles de TechRadar par Eric Schwartz, ont noté des débuts de conversation souvent inattendus et parfois troublants de la part des chatbots. Comment expliquer que ces échanges commencent par des anecdotes de traumatismes ? Un chatbot nommé Donald partageait, par exemple, comment les « fantômes [de son] passé » le hantaient. Suite à cela, Schiffman déclare vouloir recentrer les efforts de Friend uniquement sur le hardware. Sommes-nous prêts à voir le design physique perdre au profit de l’IA ?
Dans le domaine des compagnons IA, la prudence semble de mise. Au-delà de Friend, la plateforme Character.AI est aussi sous le feu des critiques, accusée d’avoir causé des dommages psychologiques. Y a-t-il lieu de craindre que ces compagnons technologiques remplacent les relations humaines et aggravent notre isolement ? Et si des contenus générés par l’IA venaient à exacerber les conditions de santé mentale ? Quels mécanismes pourraient être mis en place pour observer et modérer ces impacts ?
En fin de compte, alors que la technologie continue d’évoluer, nous devons nous poser la question : une amitié numérique peut-elle remplacer l’authenticité des relations humaines, ou risquons-nous d’en payer le prix dans le monde réel ?
Source : Techcrunch